L’ULC exige des règlements sévères pour protéger les enfants (24/09/2007)


Au cours de deux semaines seulement, la société Mattel Inc. a lancé plusieurs opérations de retour à l’usine dont étaient touchés des jouets fabriqués en Chine, et elle a souligné les risques liés à la présence de pigments de plomb et d’aimants dans les jouets.
Conformément aux dispositions européennes, de tels communiqués sont à adresser aux États membres des l’Union Européenne, qui informeront à leur tour la Commission de l’UE. La Commission s’occupe de la tâche d’informer les autorités responsables dans tous les États membres de l’UE, étant donné que ces derniers sont responsables pour la mise en vigueur des mesures convenues destinées à combattre le problème, pour le moins au cas où des mesures
suffisantes n’auraient pas été prises de plein gré. Le système RAPEX a été créé il y a des années, il sert à une transmission rapide des nouvelles concernant des biens de consommation dangereux. RAPEX est synonyme de Rapid Exchange of Information System, c’est un système avertisseur des consommateurs de l’UE, qui informe les membres le plus rapidement possible sur des biens de consommation dangereux.
Dans les jouets rappelés par Mattel – il s’agit de plus de 80 produits différents dont également plusieurs modèles de poupées Barbie destinées aux enfants de 3 ans – on a notamment découvert une trop forte concentration en plomb. Il faut souligner qu’un grand nombre de ces jouets sont également parvenus en Europe par l’intermédiaire des maisons de vente par correspondance. Différents jouets Fisher-Price en font d’ailleurs partie. Les opérations de retour à l’usine ne concernaient non seulement les objets avec une trop forte teneur en plomb, mais également des jouets munis de petits aimants (p.ex. des accessoires Barbie). Des aimants petits mais néanmoins forts risquent de se détacher de ces articles et pourront être avalés ou aspirés par les petits enfants, dans le pire des cas ils pourront provoquer une perforation, une infection ou une occlusion du système digestif.
L’ULC est satisfaite du fonctionnement du système RAPEX européen dans ces cas-ci, et de l’information immédiate des États membres. Il faut souligner que c’est la société Mattel ellemême qui a dénoncé ses produits dangereux aux autorités, ce qui est certes louable. Mais cela ne change rien au fait que les produits dangereux étaient néanmoins mis sur le marché. Il serait intéressant de savoir combien de produits dangereux non découverts sont proposés sur le marché.
Tous les jouets dangereux étaient fabriqués par des fabricants travaillant sous contrat en Chine, où les contrôles requis semblent avoir échoué ou bien étaient carrément inexistants.
L’ULC considère que les incidents décrits sont dus à la rapacité de différents groupes, qui ne peuvent ou ne veulent plus garantir les contrôles nécessaires.
L’ULC est d’avis que des biens de consommation aussi dangereux, dans ce cas-ci des jouets pour petits enfants, ne doivent pas finir par arriver dans les chambres d’enfants. A l’avenir, il faudra effectuer des contrôles fiables à la frontière, comme c’est déjà le cas pour les vivres. En principe, les biens de consommation dangereux ne sont pas plus innocents que des aliments comportant des risques pour la santé.
L’ULC considère donc qu’il ne suffit pas de se limiter à des accords basés sur une collaboration de plein gré. Il est évident que la surveillance du marché est trop faible. Les règlements de l’UE concernant la sécurité des jouets datent de 1988 et doivent être réformés d’urgence.
Dans ce contexte, l’ULC exige l’introduction de labels de qualité contrôlés dans toute l’Europe, et une interdiction d’importation et de vente pour les produits non contrôlés, afin de montrer aux fabricants responsables que les instances politiques prennent la sécurité des produits très au sérieux.


Howald, le 24.09.2007