L’ULC dénonce les augmentations de prix exagérées des aliments (26/09/2007)


Après les augmentations de prix enregistrées pour les produits laitiers, les consommateurs doivent s’attendre à d’autres frais supplémentaires. D’après les représentants de la branche alimentaire, les prix de presque tous les aliments vont monter.
Les augmentations de prix pratiquées par différents discounters ont montré la voie. Elles se justifieraient par les fortes hausses de prix des matières premières. D’après les spécialistes, la totalité du commerce alimentaire procédera sous peu à des augmentations de prix, du moins au niveau des premiers prix, ce qui crée une situation qu’on n’avait pas connue au cours des dernières décennies. L’augmentation du prix du lait est suivie de celle des produits laitiers, du
yaourt, du fromage ... et des pâtisseries, des produits congelés (glaces) et de la charcuterie, mais aussi des légumes en boîte. D’après le commerce alimentaire, la hausse des prix imposée au consommateur n’équivaut qu’aux seules augmentations du prix des matières premières.
Mais l’ULC fait remarquer, avec suffisamment de preuves à l’appui, que dans le passé des hausses de prix apparemment justifiées étaient souvent utilisées pour parvenir également à une augmentation sensible de la marge bénéficiaire nette. Il est vrai que la récolte des céréales et des fruits n’a pas été bonne et qu’on note une demande accrue sur le marché laitier. Et il est tout aussi exact que les augmentations des prix de l’énergie se sont traduites par des hausses de prix des fournisseurs.
Pour couronner le tout, on nous prédit également une explosion des prix de la viande. La Commission de l’UE souligne d’ailleurs que c’est au plus tard en 2008 que le prix de la volaille augmentera de 10%, celui de la viande de boeuf de 7 % et celui du porc de 30%, si le niveau actuel du prix des céréales ne baisse pas d’ici là. Les augmentations du prix des céréales requises pour l’engraissement du bétail sont dues à de mauvaises récoltes en Europe.
Mais l’ULC doute très fortement que cela permette de justifier des augmentations des prix à la consommation dépassant largement les 10%. On a plutôt l’impression que des mouvements limités sur le marché des matières premières sont utilisés pour imposer aux consommateurs une majoration globale du prix de tous les aliments.
L’ULC saisira le Conseil de la Consommation du renchérissement généralisé dans le secteur alimentaire. Comme l’Office des Prix a été supprimé par la loi sur la concurrence de 2004, c’est ce conseil qui doit désormais s’occuper des hausses de prix excessives. L’ULC lance par ailleurs un appel au gouvernement, l’invitant à prendre ses responsabilités dans ce contexte et à faire le nécessaire pour éviter des augmentations de prix non justifiées.


Howald, 26.09.2007