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Les consommateurs doivent-ils s’attendre à un avenir incertain et coûteux ?

Tout d’abord, une bonne nouvelle : depuis le 1er janvier 2024, le barème fiscal est adapté, du moins en partie, à l’inflation. En clair, cela signifie que depuis le 1er janvier, le consommateur doit payer moins d’impôts en fonction de ses revenus. La mauvaise nouvelle, cependant, est que l’adaptation du barème fiscal à l’inflation est toujours à la traîne, avec quatre tranches d’indexation. Le barème fiscal n’a pas encore été entièrement adapté au taux d’inflation.

La date à laquelle la grande réforme fiscale promise verra le jour n’est pas encore connue. L’ULC se demande pourquoi il n’est pas possible actuellement d’entreprendre au moins une réforme partielle pour les petits et moyens revenus, les familles monoparentales et les retraités, car ce sont eux qui souffrent le plus de la baisse de leur pouvoir d’achat. Pour les personnes susmentionnées, il serait absolument nécessaire d’agir pour leur permettre de joindre à peu près les deux bouts. Le mot d’ordre est de renforcer le pouvoir d’achat maintenant, car ces personnes ont besoin d’un soutien immédiat, et pas seulement dans quelques années.

Car les hausses de prix ne font pas de pause. Il suffit de regarder le taux d’inflation des denrées alimentaires, des matières premières, des prix de l’énergie, des services et des taxes, l’augmentation de la taxe CO2 , des assurances, du logement et des loyers, pour ne citer que quelques uns. A cela s’ajoutent les augmentations de prix cachées par les emballages, comme c’est le cas pour de nombreux produits alimentaires pour lesquels, à prix égal (shrinkflation), la quantité de marchandises dans les emballages a été réduite.

Et malheureusement, le secteur financier et bancaire, où les clients sont de plus en plus plumés, ne nous est pas épargné. Au début de chaque année, on profite entre autres de serrer la vis des frais bancaires. Et pas seulement dans ce domaine, mais également dans celui des intérêts sur les prêts et des intérêts débiteurs, où il faut payer onze pour cent d’intérêts et plus en cas de dépassement du solde du compte.

Aux nombreuses augmentations s’ajoutent encore d’autres problèmes, comme les fermetures d’agences bancaires décidées en catimini, la suppression insidieuse de l’argent liquide, alors que des nouveautés se profilent déjà à l’horizon avec la numérisation, c’est-à-dire les services bancaires en ligne (mot-clé LuxTrust Mobile), qui concerne surtout les personnes âgées. Toutes ces nouveautés ne facilitent pas la vie du client, mais sont, aux yeux de l’ULC, une insolence envers de nombreux consommateurs.

Le gouvernement ferme les yeux sur ces mesures au lieu d’agir. Malheureusement, dans les banques, le client n’est plus roi depuis longtemps et l’on agit sans tenir compte des intérêts des clients. On pourrait pourtant laisser les clients décider eux-mêmes de la manière dont ils veulent effectuer leurs opérations bancaires.

Les banques veulent au moins tirer à l’avenir à la même corde en ce qui concerne les distributeurs automatiques de billets, ce qui semble pour l’instant être une bonne nouvelle. Reste à voir comment ce nouveau système fonctionnera dans la pratique et dans quelle mesure les coûts concerneront le client.

Un thème qui a déjà été mis en œuvre dans certains autres pays est le bonus de réparation, c’est-à-dire le soutien financier de l’État lors d’une réparation, par exemple d’un appareil électroménager. L’objectif d’une telle mesure serait de réduire le nombre d’appareils qui prennent directement le chemin de la décharge. Cela permettrait non seulement de prolonger la durée de vie de certains appareils, mais aussi de préserver l’environnement, de promouvoir l’économie circulaire et de ménager le porte-monnaie des consommateurs. Le nouveau gouvernement est appelé à soutenir les mesures écologiques dans ce domaine.

En conclusion, malgré des perspectives d’avenir loin d’être roses pour les consommateurs, l’ULC souhaite une bonne, heureuse et surtout saine nouvelle année 2024.

Nico Hoffmann
Président de l’ULC

24/01/2024