L’ULC exige la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs (29/09/2008)


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Le président de la Banque Centrale Européenne a tenté de calmer les esprits quant à la croissance économique dans la zone euro.
Jean-Claude Trichet constate que l’économie de la zone euro se retrouvera au creux de la vague au cours des deuxième et troisième trimestres 2008. D’après les pronostics de la BCE, elle remontera ensuite lentement la pente. La BCE considère que le point les plus bas est atteint pendant les deuxième et troisième trimestres de l’année en cours. Pour 2009 elle attend une reprise progressive de l’économie européenne, donc davantage de croissance.
L’expert confirme par conséquent que la crise financière qui a ébranlé le capitalisme américain jusque dans  ses fondements et dont l’opération de sauvetage destinée à empêcher un désastre encore plus important coûtera 700 milliards de dollars aux contribuables américains, ne débordera pas sur la place financière européenne. Ces espoirs sont d’ailleurs partagés par les ministres des Finances européens.
En août, le taux d’inflation moyen est tombé à 3,8% dans les 15 pays de la zone euro. Cette légère baisse est notamment due à une diminution des prix du pétrole brut. Les relevés des prix effectués par l’ULC dans les supermarchés ne témoignent pas d’une stabilisation généralisée du niveau des prix, et en aucun cas on ne pourra prétendre qu’ils ont retrouvé leur niveau du début de l’année 2007. Il ne saurait donc être question d’une augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs.
Il est officiellement confirmé que du point de vue macroéconomique, les valeurs de référence économiques ne permettent pas de conclure que l’économie européenne se trouve sur le chemin de la récession. Mais la victime est et reste toujours le consommateur, qui perd son pouvoir d’achat sous l’effet de l’inflation, et auquel ce pouvoir n’est plus restitué comme jadis à travers l’adaptation automatique de l’indice convenue pour les salaires et allocations payés au Luxembourg.
L’ULC considère que cette situation est extrêmement injuste et, du moins en ce qui concerne le Luxembourg, également très dangereuse du point de vue économique. Le Luxembourg est un pays importateur et le monde commercial local vit essentiellement de la consommation nationale. Si l’on continue à refuser une compensation de l’inflation au consommateur luxembourgeois, le pays sera menacé d’une récession au niveau de la consommation, et cela se répercutera bien évidemment sur le commerce. 
C’est donc dans l’intérêt des consommateurs et de la justice sociale que l’ULC soutient les revendications de ses organisations membres qui exigent la réintroduction de l’automatisme de l’indice. L’ULC lance d’ailleurs un appel à tous les responsables, pour qu’ils s’abstiennent de procéder à des augmentations supplémentaires des soi-disant prix administrés, donc des prélèvements et taxes de tous genres facturés par l’État et les communes.

Howald, le 29 septembre 2008