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Les exigences nutritionnelles de l’enfant-athlète (11/11)

Il y a de nombreux effets bénéfiques sur la santé des enfants qui sont très actifs. Cependant, la période de croissance durant l’enfance et l’adolescence suppose qu’ils ont des besoins nutritionnels spécifiques.

Recommandations pour et les bénéfices liés à une activité physique

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande que les jeunes âgés de 5 à 17 ans prennent part à au moins 60 minutes d’activités aérobies, de modérées à intense, par jour1. Celles-ci aideront au développement moteur, à la coordination, à renforcer les muscles et les os et peut améliorer la tension artérielle1,2. Etre physiquement actif peut également aider à se sentir mieux3,4.

Les raisons pour lesquelles les enfants actifs ont des besoins spécifiques

L’alimentation joue un rôle essentiel dans la croissance et le développement mais aussi dans la prévention des blessures ainsi que les performances globales5. Les jeunes passent par une période rapide de changements et cela a des conséquences nutritionnelles. Au plus ils prennent part à des activités physiques au plus leurs besoins nutritionnels augmentent.

L’apport total d’énergie

Les enfants et adolescents doivent absorber suffisamment d’énergie pour combler les besoins liés à leur croissance et celles de leur activité physique5. Les enfants qui sont physiquement actifs ont un plus grand besoin d’énergie pour compenser les dépenses énergétiques liées à l’activité physique. Sans un apport suffisant, l’enfant va se sentir fatigué, perdre du poids et être moins performant tant physiquement que mentalement5. Lorsque l’apport d’énergie est trop faible, le corps utilise les protéines contenues dans la masse musculaire maigre comme source d’énergie5. Les problèmes de croissance ou osseux peuvent être causés par un apport inadéquat à long terme d’énergie et nutriments.

Glucides, lipides et protéines

Les glucides sont connus comme étant la source d’énergie préférée du corps pendant tout exercice même si ce n’est pas toujours vrai pour les enfants.2,6 Il apparaît que les enfants utiliseraient plus de lipides comme énergie pendant leurs activités que les adultes. Les glucides ne doivent toutefois pas être retirés de leur alimentation, en particulier les aliments complets contenant des glucides pouvant être une bonne source de fibres et autres éléments nutritifs5. Pour les enfants et adolescents mais aussi pour les adultes, la consommation de glucides est particulièrement bénéfique pour les activités de longue durée6.

L’absorption de lipides est importante pour l’enfant physiquement actif. Ceux-ci peuvent être utilisés comme source d’énergie, les acides gras étant essentiels dans l’alimentation. Beaucoup d’aliments ayant une teneur élevée en lipides, comme les poissons gras, la viande ou les produits laitiers, contiennent en quantité des vitamines et minéraux essentiels à la croissance et au développement. Parmi ceux-ci : Vitamine B12, les vitamines liposolubles (p. ex. A et D), le fer, le zinc, le chrome, le magnésium et le calcium5.

Les protéines sont importantes car elles fournissent les acides aminés qui jouent un rôle vital dans la croissance des tissus, y compris les muscles. En général les personnes actives augmentent naturellement leur consommation de protéines quand elles accroissent leur absorption d’énergie5. Les enfants ayant une activité physique et qui sont végétariens ou végétaliens auront cependant peut-être besoin de compléments pour combler leurs besoins en protéines.

S’hydrater

Les jeunes ne parviennent pas à réguler la température de leur corps comme les adultes. Les enfants tendent à accumuler la chaleur de l’environnement car ils ont un rapport surface corporelle/poids plus élevé5. Ceci peut être problématique dans les endroits chauds. Leur transpiration peut également être plus basse bien que celle-ci semble augmenter avec la croissance5. Pour ces raisons les enfants doivent veiller à boire suffisamment durant la journée et pendant leurs activités physiques afin d’éviter les risques de déshydratation et d’insolation.

Les dangers de rester inactif

Le surpoids et l’obésité sont plus répandus chez l’enfant inactif car celui-ci ne dépense pas suffisamment l’énergie qu’il a consommée en excès, et ce surplus d’énergie est stocké sous forme de graisse7. Actuellement de nombreux enfants n’ont pas d’activité physique régulière. Une étude récente du projet Européen HELENA a montré que seuls 57% des garçons adolescents et 28% des filles pratiquent au moins 60 minutes d’activités modérées à intenses par jour8. Une autre étude, portant sur 34 pays du monde entier, a montré que 76% des garçons et 85% des filles, âgés de 13 à 15 ans, n’atteignent pas les niveaux d’activité recommandés9.

Conclusion

Il y a de nombreux avantages pour les enfants à être actifs. Durant leur croissance et développement, il est important qu’ils absorbent suffisamment d’énergie et éléments nutritifs. Leurs besoins en glucides durant leurs activités physiques semblent être différents de celles des adultes et les lipides peuvent leur être utiles durant ces activités. Les enfants actifs doivent également veiller à boire suffisamment car ils ont un risque plus élevé que les adultes d’être déshydratés ou de subir une insolation.

Literatur/ Références

  1. WHO (2011). Global Recommendations on Physical Activity for Health - 5-17 years old.
  2. Mcmurray RG et al. (2002). A school-based intervention can reduce body fat and blood pressure in young adolescents. J Adolesc Health 31(2):125-132.
  3. Donaldson SJ and Ronan KR. (2006). The effects of sports participation on young adolescents' emotional well-being. Adolescence 41(162):369-389.
  4. Steptoe A, Butler N. (1996). Sports participation and emotional wellbeing in adolescents. Lancet 347(9018):1789-1792.
  5. Petrie HJ et al. (2004). Nutritional concerns for the child and adolescent competitor. Nutrition 20:620-631.
  6. Montfort-Steiger V, Williams CA. (2007). Carbohydrate intake considerations for young athletes. J Sports Sci Med 6:343-352.
  7. EUFIC Die Grundlagen (2006). Ernährung von Kindern und Jugendlichen.
  8. Ruiz JR et al. (2011). Objectively measured physical activity and sedentary time in European adolescents: The HELENA study. Am J Epidemiol, doi:10.1093/aje/kwr068
  9. Guthold R et al. (2010). Physical activity and sedentary behaviour among schoolchildren: A 34-country comparison. J Pediatr 157(1):43-49.e1.

15/11/2011