L’ULC critique l’étiquetage et l’indication des valeurs nutritives des aliments : Les ministres de l’UE cèdent sous la pression de l’industrie ! (10/12/2010)


L’ULC et toutes les associations de consommateurs avaient des idées précises quant au nouvel étiquetage des produits alimentaires. En matière d’indication des valeurs nutritives, les protecteurs des consommateurs avaient exigé depuis des années une signalisation tricolore qui aurait permis une information simple et facilement compréhensible. Mais la Commission de l’UE n’a pu s’y résoudre. L’industrie est passée à la contre-attaque avec son propre étiquetage. Son argument : la distribution de points verts, jaunes ou rouges créerait deux catégories d’aliments, les bons et les mauvais, et les produits munis d’un point rouge – riches en matières grasses, sucres et sel – seraient alors stigmatisés.
C’est un fait: un nouvel étiquetage décidé par Bruxelles, vraiment simple, facilement compréhensible et qui permettrait aux consommateurs de comparer les produits rapidement, aurait une tout autre allure.
Mais il mérite d’être souligné que les fabricants sont désormais obligés d’indiquer les valeurs nutritives pour 100 g ou 100 ml, p.ex. la teneur en matières grasses, en sucre et en sel.
L’ULC considère que l’objectif visé, à savoir résoudre le problème du surpoids et de l’obésité tout en offrant au consommateur une indication simple et compréhensible des valeurs nutritives, a été sacrifié en faveur des intérêts mercantiles de l’industrie alimentaire.
Les ministres de l’UE devront accepter le reproche d’avoir subordonné les intérêts de la majorité de la population à ceux de l’industrie. L’ULC considère que la nouvelle réglementation ne représente pas un véritable progrès pour le consommateur.

Howald, le 10 décembre 2010