La déclaration du Premier ministre sur l’état de la nation - L’ULC regrette que la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs n’ait pas été évoquée (08/04/2011)


L’ULC considère que la déclaration du Premier ministre Jean-Claude Juncker sur l’état de la nation comporte une évaluation objective des problèmes auxquels le pays devra faire face aux cours des années à venir.
Mais l’ULC regrette néanmoins qu’il n’y ait pas eu de déclarations plus concrètes concernant les intérêts des consommateurs. Cela vaut notamment pour la préservation du pouvoir d’achat et la lutte contre l’inflation.
Certes, le Premier ministre Juncker constate que « prospérité » n’est pas un mot tabou. Mais l’ULC se demande néanmoins comment celle-ci pourra être préservée face à la situation actuelle : des salaires qui stagnent dans le secteur privé, une augmentation du taux directeur par la Banque Centrale Européenne, un report de la prochaine tranche indiciaire du mois de mai au mois d’octobre de cette année et une inflation record qui est actuellement de 3,72 %. L’ULC a constaté que l’industrie et le commerce ont recommencé à actionner la spirale des prix.
La lutte contre l’inflation est dorénavant l’une des tâches les plus urgentes. Des propositions plus concrètes doivent être élaborées pour enrayer la hausse des prix, et il faut au moins venir à bout de l’inflation d’origine interne et maîtriser les prix administratifs.
L’ULC salue par ailleurs les mesures prises en faveur de la rénovation des bâtiments vétustes et des nouvelles constructions à haute efficacité énergétique. Il s’agit notamment de la transformation de la bonification d’intérêt en une éco-bonification, de l’introduction d’un crédit sans intérêts accordé aux familles à faibles revenus pour leur permettre une rénovation énergétique de leur logement, de la modification de l’acte notarié « bon marché » transformé en acte écologique favorisant l’achat ou la construction de logements à faible consommation d’énergie. Le fait de limiter aux logements de moins de 20 ans l’application du taux de TVA super-réduit (3% au lieu de 15%), accordé pour les frais de rénovation énergétique, semble
moins sensé. L’ULC constate dans ce contexte que les travaux de rénovation peuvent être bien plus chers pour des bâtiments de plus de 20 ans.
On nous annonce également une nouvelle réglementation sur l’isolation thermique des nouvelles constructions, qui prescrit une faible consommation d’énergie. Cela veut dire que dès 2018, on ne pourra plus construire que des « maisons zéro énergie ». Dans ce contexte, l’ULC exige une analyse plus détaillée des répercussions de cette mesure sur les prix de l’immobilier, qui sont déjà très élevés ces temps-ci. Car dans la déclaration sur l’état de la nation il fut également souligné que bien des jeunes ne disposent pas du capital de départ requis.

Communiqué par l’ULC, le 8 avril 2011