L’ULC fustige la politique tarifaire impitoyable de la banque de la poste


Au tour de la banque de la poste à présent. L’ULC a déjà plus d’une fois critiqué les augmentations substantielles des tarifs imposés par les banques sur les comptes des particuliers, que ce soit pour les virements, les dépôts, les prélèvements, etc.

La banque de la poste, jusqu’ici réputée pour sa convivialité, n’échappe désormais plus à la règle. Dès janvier 2017, effectuer un virement bancaire sur papier coûtera cher aux clients : 0,40 € pour les virements sur un autre compte CCP – jusqu’à présent gratuits – et 0,60 € au lieu de 0,30 €, soit une augmentation de 100 %, pour les virements sur un autre compte bancaire en euros. Les virements électroniques restent gratuits. Cela signifie en clair que, pour éviter ces frais, les clients sont obligés de passer aux opérations bancaires électroniques.

Pareille politique ignore sciemment les besoins des clients âgés et handicapés qui ont des difficultés à se servir des systèmes d’opérations bancaires en ligne ou n’osent pas utiliser des cartes de paiement ou de crédit. Les responsables de la poste ne savent apparemment pas que leur clientèle compte un nombre considérable de personnes âgées, dont ils ignorent délibérément les problèmes.

L’ULC appelle donc la banque de la poste, comme d’ailleurs l’ensemble des banques, à ne pas faire fi des besoins réels de leurs clients âgés et handicapés qui ont besoin de l’aide du personnel aux guichets et à leur donner la possibilité d’effectuer leurs virements, dépôts et prélèvements au moins à un tarif inférieur à celui proposé actuellement. Dans ce contexte, l’ULC souligne une fois encore que les banques, y compris ou précisément celle de la poste, ont une responsabilité sociale à l’égard de ces clients. L’association critique par ailleurs la politique d’informations plus que déficiente de la banque de la poste, qui n’a pas suffisamment expliqué à ses clients qu’ils pouvaient par exemple recourir aux extraits de compte, encore gratuits, une ou deux fois par mois. Ce n’est pas à cela que ressemble un bon service clientèle, comme le prouvent les plaintes déposées à l’ULC.

Communiqué par l’ULC le 19 janvier 2017