L’ULC prend position sur le budget de l’État 2020


Le budget de l’État 2020 prévoit de consacrer des dépenses de 4.146.608 €, soit 0,02 % du budget total, à la protection des consommateurs. Plus exactement, il s’agit de la somme qui est à la disposition du ministère de la Protection des consommateurs.

67,74 % de ce montant seront consacrés à la protection des consommateurs, 32,26 % étant destinés à la sécurité alimentaire et à la qualité de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation.

Les dépenses consacrées à la protection des consommateurs constituent ainsi le poste de dépenses le moins important du budget de l’État 2020. L’ULC aurait souhaité un montant plus substantiel, notamment en matière d’information et de sensibilisation des consommateurs. En effet, de nombreux consommateurs ont du mal à s’y retrouver dans la législation changeante sur la protection des consommateurs. Des difficultés similaires existent pour les nombreux produits alimentaires et biens de consommation importés, dont le consommateur n’est pas en mesure de vérifier la qualité et la fiabilité.

Pour éviter de nouveaux scandales alimentaires, des contrôles plus nombreux et plus sévères sont nécessaires. Toutefois, de l’avis de l’ULC, les moyens prévus à cet effet sont insuffisants. La sécurité alimentaire implique des contrôles effectués dans les magasins, mais aussi dans les laboratoires, pour examiner les composants alimentaires et détecter la présence éventuelle de germes ou de bactéries nuisibles à la santé. Or, ces contrôles exigent le concours d’un plus grand nombre de spécialistes disposant d’une formation appropriée. De plus, les indications figurant sur les produits alimentaires doivent faire l’objet de contrôles plus rigoureux.

Dans ce contexte, l’ULC propose d’engager des réflexions sur l’introduction d’un système efficace prévoyant un étiquetage tricolore des produits alimentaires, similaire à celui qui vient d’être introduit en Allemagne (Ampelkennzeichnung). Le ministère de la Protection des consommateurs, ou le commissariat compétent en matière de sécurité alimentaire, est invité à prendre position sur ce point.

L’enveloppe accordée pour soutenir les nombreux services de l’ULC proposés dans l’intérêt de tous les consommateurs reste fixée à 820.000 €. Non seulement elle a été  considérablement réduite il y a quelques années, mais en plus elle ne tient aucunement compte du taux d’inflation. La hausse très modeste prévue pour les années à venir a déjà été absorbée par l’inflation. C’est pourquoi l’ULC demande au gouvernement une augmentation plus significative.

L’évolution du secteur du logement continue d’inquiéter l’ULC. La hausse permanente des prix des terrains à bâtir et de la construction semble désormais sans limite.

On assiste à une pénurie dramatique de logements à prix abordable ou de logements sociaux. Vu que de moins en moins de consommateurs seront en mesure de devenir propriétaires de leur logement, la demande de logements locatifs augmentera.

L’ULC déplore l’absence, dans le budget 2020, de stratégie claire pour lutter contre la pénurie de logements.

Communiqué par l’ULC le 16 octobre 2019