La spirale des prix s’accélère plus que jamais !


La fin de l’année voit, une fois de plus, l’annonce de différentes hausses de prix entrant en vigueur début 2020.

C’est ainsi qu’en 2020, les prix de l’essence augmenteront de 1 à 3 cents et ceux du diesel de 3 à 5 cents. Il est prévu que ces hausses entrent en vigueur entre février et avril 2020.

De plus, la nouvelle taxe carbone décidée pour 2021 entraînera une hausse supplémentaire des prix des carburants, du gaz et du mazout de cinq cents par litre. Sous prétexte de protéger le climat, l’État disposera ainsi de recettes supplémentaires de quelque 150 millions d’euros. Il est en effet bien plus facile de faire payer globalement les consommateurs plutôt que de taxer les véritables pollueurs.

Dans ce contexte, l’ULC tient à rappeler qu’actuellement, près de 20 % des ménages luxembourgeois sont proches du seuil de pauvreté. De plus, on assiste à une stagnation des salaires, alors qu’il faut s’attendre à d’autres hausses de prix début 2020.

Quant aux ménages qui ont constitué des réserves financières, souvent au prix d’économies systématiques réalisées des années durant, leur situation n’est guère plus favorable. En effet, pour les comptes courants, les banques ne proposent actuellement plus d’intérêts, alors que pour les comptes d’épargne, les intérêts minimes proposés se situent à un niveau historiquement bas. De plus, il faut s’attendre en 2020 à des hausses supplémentaires de frais bancaires, dont certaines ont déjà été annoncées.

Vient s’y ajouter que depuis des années, le barème d’impôt n’a plus été adapté à l’inflation.

Quant à la situation du marché du logement, l’ULC la considère comme plus inquiétante encore. Actuellement, même les ménages à revenus moyens ne sont plus en mesure d’acquérir leur propre logement, ne serait-ce qu’un modeste appartement de 80 m². Beaucoup de ménages sont ainsi contraints de rester locataires. Mais là encore, l’ULC constate que les logements à loyer abordable sont très rares. Le déséquilibre entre l’offre et la demande est dramatique. Le Luxembourg traverse actuellement une véritable crise du logement.

Le nombre de ménages contraints de s’adresser aux offices sociaux pour demander une aide financière ou autre évolue à la hausse.

De plus, l’ULC tient à rappeler qu’il y a quelques années déjà, elle a prévenu que le niveau des retraites serait souvent insuffisant pour payer une chambre dans une maison de retraite ou de soins. En même temps, il ne faut pas oublier que différents autres frais viennent s’ajouter au prix de pension. Les chiffres qui viennent d’être présentés par la Chambre des salariés confirment cette tendance.

Il existe donc des problèmes au Luxembourg, et l’ULC invite l’État, les communes et les banques à renoncer à de nouvelles augmentations de taxes et de frais.

En ce qui concerne le gouvernement, l’ULC demande qu’il propose un plan cohérent permettant de mettre fin à la hausse abusive notamment des prix immobiliers.

Communiqué par l’ULC le 17.12.2019