L’ULC demande la préservation, voire l’élargissement du réseau de distributeurs de billets dans l’ensemble du pays


Ces derniers temps, l’ULC reçoit de plus en plus de plaintes concernant les fermetures d’agences bancaires et de bureaux de poste entraînant également la disparition de distributeurs automatiques de billets, mesures qui rendent plus difficiles les retraits d’espèces.

Dans sa réponse du 3 janvier 2020 à une question parlementaire, le ministre des Finances précise qu’il n’envisage pas de limiter le droit aux paiements en espèces, ni d’introduire des plafonds.

Cependant, il faut, dans ce contexte, veiller davantage à ce que les consommateurs puissent disposer de montants suffisants en espèces et qu’ils aient accès à leurs avoirs.

Or, l’ULC constate que les retraits d’espèces au guichet ne sont plus toujours possibles et que les clients sont invités à se servir des distributeurs automatiques de billets. Cependant, avec la fermeture d’un nombre croissant d’agences bancaires et de bureaux de poste, de plus en plus de distributeurs de billets sont supprimés, de sorte qu’il est impossible aux clients bancaires d’avoir accès à leurs avoirs en espèces sans devoir effectuer des trajets assez importants.

Dans ce contexte, l’ULC tient à attirer l’attention sur la fermeture, prévue pour février, du bureau de poste à Remich et sur le fait qu’il est prévu de ramener à 15 le nombre de bureaux de poste pour l’ensemble du pays.

Facteur d’intégration sociale, la possession d’espèces est notamment vitale pour les personnes âgées qui ont du mal à utiliser les moyens de paiement électroniques et qui doivent capituler devant la digitalisation croissante. De plus, l’utilisation d’espèces est également dans l’intérêt des entreprises artisanales, par exemple des boulangeries ou des boucheries.

Si les responsables politiques promettent ainsi aux citoyens que les paiements en espèces et les retraits resteront possibles à l’avenir, ils doivent faire en sorte que les consommateurs aient facilement accès à leurs avoirs en espèces, et ce sans restriction.

Or, pour les agences bancaires et bureaux de poste restants, ce n’est déjà plus le cas.

C’est pourquoi l’ULC demande que le nombre de distributeurs de billets ne soit pas réduit davantage et qu’on veille au contraire à ce que dans chaque localité où des agences bancaires ou des bureaux de poste ont déjà été fermés, on continue à mettre en place des distributeurs de billets.

Indépendamment des problèmes qui viennent d’être cités, l’ULC demande une fois de plus que le gouvernement, ou, plutôt, le ministre des Finances, apporte enfin des améliorations à la législation du 13 juin 2017 concernant les comptes de paiement, en tenant compte des intérêts des personnes âgées, des personnes vulnérables et des personnes handicapées, et qu’il rende possible la gratuité des opérations de base au guichet, plutôt que de continuer à faire la sourde oreille.

Communiqué par l’ULC le 14.01.2020