L’ULC met en garde contre des hausses de prix exagérées


Selon les derniers chiffres publiés par le Statec pour avril 2021, le taux d'inflation au Luxembourg repart fortement à la hausse.

L'augmentation annuelle moyenne de l'inflation des prix à la consommation pour avril 2021 était de 2,10 %.  Dans ses prévisions ultérieures, l'Office statistique s'attend actuellement à une inflation annuelle moyenne d'environ 2,00 % pour cette année.

Dans ce contexte, l'ULC souligne que le principal facteur de hausse des prix est constitué par les produits pétroliers, qui ont connu une hausse vertigineuse de 28,92 % en moyenne entre avril 2020 et avril 2021. Les automobilistes, en particulier, ont ressenti les augmentations constantes des prix des carburants à la pompe. À partir de janvier 2021, une taxe sur le CO2 est également entrée en vigueur, ce qui a largement contribué à l'augmentation du prix de l'essence et du diesel à la pompe. En outre, le mazout de chauffage à lui seul a augmenté de plus de 60 % au cours de cette période.

Dans ce contexte, l'ULC met en garde contre les idées fausses et les charges excessives qui pèsent sur les automobilistes en particulier. En réalité, l'effet recherché, c'est-à-dire la promotion de la protection du climat par la réduction des émissions des voitures, ne sera atteint que dans une mesure limitée. Dans un avenir prévisible, il n'y a certainement aucun moyen de contourner les voitures à technologie de combustion, même si les émissions polluantes sont réduites.

L'autonomie des voitures purement électriques laisse encore beaucoup à désirer. En outre, le Luxembourg et l'Europe sont encore loin de disposer d'un réseau satisfaisant de bornes de recharge, de sorte que, selon l'ULC,  les trajets plus longs avec des voitures purement électriques risquent de dégénérer en un jeu consistant à courir de borne de recharge électrique en borne de recharge électrique.

Il convient de noter que l'ULC n'est certainement pas un adversaire des énergies alternatives et encore moins de la protection du climat.

Toutefois, les mesures prises, et notamment la nouvelle augmentation des taxes sur le CO2 pour les voitures, ne doivent pas être exagérées au vu de l'absence manifeste d'alternatives viables. La question de savoir dans quelle mesure l'extraction industrielle des matériaux nécessaires à la production et à l'élimination des voitures électriques est nuisible au climat et à la santé, et inhumaine, reste également sans réponse.

Toutefois, l'ULC n'a pas seulement constaté une augmentation de la spirale des prix des produits pétroliers, mais craint également que l'évolution des prix dans certains autres domaines, tels que les denrées alimentaires de base, les matériaux de construction et divers services, n'évolue sensiblement à la hausse. C'est pourquoi l'ULC s'inquiète du fait que les petits et moyens revenus, les retraités et les parents isolés, en particulier, devront payer et seront les plus touchés par l'évolution négative du pouvoir d'achat.

Par conséquent, l'ULC demande non seulement la préservation mais aussi le renforcement du pouvoir d'achat, en particulier pour les petits et moyens revenus, les retraités et les parents isolés. Enfin, l'ULC demande des allègements fiscaux supplémentaires et une adaptation du barème fiscal au taux d'inflation.

Communiqué par l’ULC le 6.5.2021