L'ULC critique le manque de garantie du pouvoir d'achat des consommateurs


Les mesures annoncées la semaine dernière suite aux discussions de la tripartite sont, selon l'ULC, loin d'être suffisantes pour garantir, même approximativement, le pouvoir d'achat des consommateurs.

Même si l'indexation des salaires, pensions et autres prestations sociales est en principe maintenue, l'ULC se demande quand et comment la perte de pouvoir d'achat engendrée par le report de la deuxième tranche d'indexation au 1er avril de l'année prochaine, sera compensée. La subvention en soi dérisoire de 7,5 centimes par litre sur l'essence, le diesel, le mazout ne suffira pas, loin s'en faut, à compenser, ne serait-ce qu'approximativement, les hausses de prix drastiques qui ont précédé. En effet, parallèlement à ces décisions, les prix de l'essence se sont envolés à deux reprises en seulement trois jours. L'ULC critique vivement la politique qui consiste à "donner d'une main et à reprendre de l'autre en même temps". De plus, l'ULC déplore que cette mesure ne soit limitée que jusqu'à la fin du mois de juillet, de sorte que son effet sur le consommateur sera pratiquement imperceptible. L'ULC déplore cette politique anti-consommateurs du gouvernement, qui s'accompagne davantage d'une pure idéologie que de la prise en compte des préoccupations et des besoins quotidiens des gens.

Certes, des facilités et des aides supplémentaires seront accordées aux ménages à faibles revenus, notamment en ce qui concerne le crédit d'impôt, dont il faut attendre les détails ou les décisions.

L'ULC estime toutefois que toutes ces mesures sont insuffisantes pour maintenir le pouvoir d'achat des consommateurs, compte tenu de l'inflation attendue, et notamment de la hausse vertigineuse des prix de l'énergie au cours des dernières semaines et des derniers jours.

C'est pourquoi l'ULC rappelle encore une fois ses revendications, telles que l'augmentation du montant déductible des impôts, le plafonnement de tous les prix de l'énergie, la réduction des accises et de la TVA, ainsi que la suspension de la taxe CO2, comme c'est le cas dans certains autres pays de l'UE. Au Luxembourg, pays de services, non seulement de nombreux travailleurs, mais aussi les entreprises, sont tributaires de leurs véhicules.

Par ailleurs, l'ULC demande également d'autres mesures fiscales ainsi qu'une adaptation du barème fiscal à l'inflation, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps. Par ailleurs, ce ne sont pas seulement les bas salaires, qui doivent vivre avec le minimum vital, mais aussi les classes moyennes qui ont des problèmes pour payer leurs factures.

C'est pourquoi la réforme fiscale promise il y a des années, mais suspendue en raison de la pandémie, est plus urgente que jamais.

Communiqué par l'ULC le 28.03.2022