Budget de l'État 2023: L'ULC déplore que le maintien du pouvoir d'achat reste une fois de plus sur le carreau !


Le budget de l'État pour 2023 a été présenté ce matin à la Chambre des députés par la ministre des Finances Yuriko Backes.

Selon elle, le gouvernement a l'intention de continuer à développer l'État social. Si l'on y regarde de plus près on constate que la priorité est donnée au renforcement de l'économie. En outre, des mesures seront prises en faveur des écoles et des élèves. Les élèves seront mieux préparés à la vie professionnelle. En ce qui concerne le renforcement potentiel du réseau social, le budget de l'État reste en deçà des attentes. Les ménages aux revenus modestes vont continuer à bénéficier de l'allocation de vie chère, de la prime énergie et du crédit d'impôt. Cependant, si l'on considère le revenu maximal autorisé jusqu'auquel les ménages en question peuvent profiter de ces primes, on constate qu'à nouveau les revenus moyens ne reçoivent rien.

Il semble que les responsables politiques n'aient pas encore pris conscience du fait que non seulement les personnes socialement défavorisées, dont environ 25% des ménages se situent au seuil de la pauvreté, mais aussi de nombreux ménages de la classe dite moyenne, n'ont pas les moyens de faire face à leurs dépenses.

Cette situation est due à l'inflation galopante et à l'explosion des prix de l'énergie et des produits alimentaires, alors que les salaires stagnent. La seule réponse à ce problème, outre les aides susmentionnées, est que le gouvernement veut augmenter les effectifs des services sociaux. Que les services sociaux s'occupent  des soucis des gens.

L'ULC constate également que 2,3 milliards d'euros seront consacrés à la "décarbonisation" du pays, plus des réductions substantielles de la TVA sur tous les moyens de transport ne fonctionnant pas à l'énergie fossile, comme les vélos, ainsi que des aides financières pour les panneaux solaires etc.

L'ULC se demande s'il ne serait pas préférable d'investir au moins une partie de cette somme colossale dans des mesures concrètes d'aides aux ménages pour renforcer leurs besoins réels afin d'éviter que de plus en plus de personnes se retrouvent dans des situations financières difficiles.

Même si l'ULC peut comprendre qu'en raison de la  pandémie et de la guerre, ce n'est pas le bon moment pour une grande réforme fiscale, on aurait pu agir sur plusieurs points, comme par exemple alléger la charge des petits et moyens revenus et adapter également les impôts, du moins en partie, à l'évolution de l'inflation.

Selon l'ULC, les mesures visant à créer de nouveaux logements sont à saluer. Ainsi que les aides financières à l'achat ou à la location de logements. Même si de nombreuses questions se posent encore à ce sujet. Il faut également saluer les  investissements dans les soins médicaux. Dans ce domaine également, il aurait fallu, selon L'ULC, que davantage de moyens financiers devraient être mis à disposition.

En ce qui concerne les investissements prévus dans la numérisation du pays, l'ULC rappelle que les personnes âgées qui n'ont pas ou peu de connaissances pour  communiquer en ligne avec leur entourage, ne doivent pas être laissés sur le bord de la route.

Communiqué par l’ULC le 12.10.2022