L’ULC critique: Les automobilistes sont-ils les vaches à lait de la nation? (18/04/2012)


Depuis juillet 2011, les tarifs des auto-écoles payables par les candidats au permis de conduire ne sont plus fixés par décision gouvernementale, mais par les auto-écoles elles-mêmes. L’année dernière, le ministère de l’Economie a déclaré à ce sujet que suite à la réglementation basée sur le prix maximal - qui était en vigueur jusqu’à ce moment-là – toutes les auto-écoles avaient fini par facturer ce montant maximal à leurs clients, et qu’il n’y avait donc plus aucune concurrence entre les différentes entreprises.  
Le résultat de la libéralisation subséquente des tarifs des auto-écoles, c’est qu’aujourd’hui nous n’avons plus de tarif uniforme. Mais il ressort d’une enquête de l’ULC que les prix ont augmenté de 24% en moyenne. Ce n’est pas la première fois que les consommateurs se trouvent confrontés à une augmentation de prix aussi radicale suite à la libéralisation des prix dans une branche. L’argument avancé – à savoir que la libre concurrence se traduira par une baisse des prix à la consommation - s’est révélé une fois de plus aussi aberrant que faux. 
Dès septembre 2012, les tarifs du contrôle technique obligatoire des voitures vont également augmenter de 15%, de 23,5 € à 27 €. De nouveaux rendez-vous seront certes proposés, mais il faudra débourser 3 à 5 € supplémentaires si l’on veut recourir à ce service. 
Ensuite il y a les dépenses élevées pour l’assurance, les taxes sur les véhicules routiers et le prix de l’essence qui atteint un niveau record. 
Cette fois-ci, les augmentations de prix touchent les (futurs) conducteurs. Dans le passé, l’inflation totale au Luxembourg dépassait sensiblement la moyenne européenne, et elle contribue à une baisse permanente du pouvoir d’achat des consommateurs. Ce fait se traduit par des répercussions particulièrement graves dans le contexte de la limitation de l’adaptation automatique de l’indice. Cette situation préoccupante inquiète l’ULC. Il en résulte que d’éventuelles augmentations des revenus disponibles des ménages, qui s’accompagnent de taxes plus élevées, ne suffisent même plus à compenser la hausse des prix permanente, ce qui peut conduire à une baisse du revenu réel disponible des ménages! 
 
Communiqué par l’ULC, le 18.4.2012