Etat de la Nation: L’ULC est mécontente de la déclaration gouvernementale. Pas un seul mot sur la protection des consommateurs


L’ULC critique sévèrement le fait que le ministre d’Etat et Premier ministre Xavier Bettel n’ait aucunement évoqué la protection des consommateurs.

Cela vaut tant pour la protection juridique que pour la protection de la santé des consommateurs. Il n’est pas ressorti du discours si des mesures légales sont envisagées pour élargir et mieux coordonner le contrôle étatique des produits alimentaires. L’ULC critique le fait qu’une plate-forme existante destinée à la coordination des mesures d’observation de la sécurité alimentaire ne dispose pas des moyens requis. Et il est grand temps qu’on s’attaque enfin à la révision de la législation surannée sur l’hygiène – qui date des années 50 ! Mais aucune déclaration n’est faite à ce sujet, ni au sujet d’une plus grande transparence dans le domaine de la sécurité alimentaire.

Quant à l’augmentation de la TVA, l’ULC regrette que le Gouvernement n’abandonne pas ce projet et lui reproche que cette augmentation n’est non seulement antisociale et injuste, mais également contre-productive d’un point de vue économique. Cette augmentation de la TVA contribuera à une nouvelle baisse de la demande intérieure et touchera essentiellement les petits et les moyens salaires ainsi que les retraités. L’augmentation de la TVA ne doit pas non plus être neutralisée dans le calcul de l’inflation, car l’indice doit – par définition – tenir compte de l’évolution des prix.

Le ministre d’Etat et Premier ministre parle également d’un retour vers le mécanisme de l’indice qui a fait ses preuves, mais d’un autre côté il y aura à nouveau des manipulations dès que l’inflation reprendra. Comprenne qui pourra ! Aux yeux de l’ULC, cela ne ressemble pas à la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et à la compétitivité de l’économie. Et on ne nous dit rien sur la façon dont l’inflation doit être combattue au cours des années à venir.

Quant aux aides financières destinées aux étudiants, l’ULC ne saurait accepter que certaines situations familiales se traduisent par des aides qui seront désormais inférieures aux allocations familiales payées jusqu’à présent.

Mais le fait qu’un seul ou plusieurs enfants d’une famille se trouvent inscrits en même temps à l’université, cela fait une grande différence dont l’actuel  projet de réforme ne tient pas compte, ce qui est complètement incompréhensible pour l’ULC et les familles concernées.

En matière de politique du logement, l’ULC regrette qu’il n’y ait pas de nouveaux accents notables, mais elle note que le Gouvernement s’efforcera de créer de nouveaux logements à des prix abordables. L’ULC souligne expressément qu’il faudra éviter que les aides au logement, dont le regroupement est prévu, soient trop fortement axées sur des critères énergétiques. Les nouvelles constructions ainsi que les rénovations intégrant toutes les possibilités techniques en faveur de l’économie d’énergie sont beaucoup plus chères. Il est inacceptable de refuser les aides étatiques aux familles qui en ont le plus besoin, simplement parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers requis pour répondre aux conditions légales en la matière.

L’ULC regrette également la suppression du taux de TVA réduit pour les résidences secondaires, qui se traduira par une augmentation des frais de construction et inévitablement par des loyers plus élevés, dont les petits et les moyens salaires seront une fois de plus les premières victimes. L’ULC demande par conséquent au Gouvernement de reconsidérer cette mesure, car elle pourrait bien se retourner contre lui.

Communiqué par l’ULC, le 7 avril 2014