L’ULC accueille favorablement le règlement relatif à l’information sur les denrées alimentaires, mais requiert certains aménagements


Le règlement relatif à l’information sur les denrées alimentaires adopté par l’Union européenne en octobre 2011 est entré en vigueur ce samedi. Il octroie aux producteurs une longue période de transition censée leur faciliter le changement. Le règlement se substitue à toutes les lois nationales dans le domaine.

Néanmoins, le projet de « feux tricolores » pour produits alimentaires, soutenu par la plupart des associations de consommateurs européennes, n’a pas été concrétisé. L’idée était d’indiquer le degré de risques pour la santé des aliments en affichant la couleur rouge, orange ou verte à l’avant de l’emballage. Les producteurs, mais aussi de nombreux gouvernements, étaient opposés à cette solution. Leur argument : le système de feux tricolores ne repose sur aucun fondement scientifique, étant donné que les valeurs seuils sont déterminées de manière arbitraire.

Un tableau détaillé des valeurs nutritives des produits sera néanmoins obligatoire dans deux ans. La teneur en calories, en hydrates de carbone ou en sucre devra figurer sur l’emballage. La liste d’ingrédients déjà obligatoire doit reprendre les substances potentiellement allergènes : farine de froment, farine de soja, lactose, fruits secs,... Le nouvel étiquetage permet aux consommateurs de réaliser une comparaison, ce que l’ULC les encourage à faire, non seulement pour comparer les prix, mais aussi dans l’intérêt de leur santé.

Les consommateurs constateront par ailleurs que les denrées alimentaires contiennent des composants dont ils n’auraient jamais soupçonné l’existence, comme du jus de carotte dans les yaourts.

L’ULC critique également la taille de caractères minimale convenue. Les informations doivent être présentées dans une police de caractères d’au moins 1,2 mm, basée sur la taille des minuscules, en tenant compte du contraste et de la police. Elles resteront donc difficiles à déchiffrer pour de nombreux consommateurs.

Aussi pour les marchandises non emballées, les substances potentiellement allergènes doivent être indiquées.

Enfin, les autorités sanitaires doivent disposer du personnel nécessaire pour pouvoir contrôler efficacement le bon respect des consignes d’étiquetage et, le cas échéant, infliger des sanctions.

Communiqué par l’ULC le 16 décembre 2014