L'ULC ne se laissera pas museler!


Il est du devoir de l'Union des consommateurs de prendre la parole pour défendre les consommateurs chaque fois qu'il en va de leur intérêt. Comme nous le faisons toujours, c'était également le cas des mois passés. L’un des soucis premiers de l’ULC est depuis non seulement l'information, le conseil, la défense des consommateurs, mais aussi le maintien du pouvoir d'achat.

L'ULC n'a rien fait d'autre ces derniers mois quel que soit le gouvernement en place. Cela peut être vérifié et lu noir sur blanc partout.

L'ULC s'est montrée critique envers les diverses augmentations envisagées de la taxe sur la valeur ajoutée et autres charges et le président d'un groupe parlementaire au gouvernement veut museler l'Union des consommateurs et la réduire au silence.

Comme chacun sait, les instances dirigeantes de l'ULC se composent de syndicats et d'organisations familiales. Le bureau exécutif et le conseil d’administration définissent les directives politiques uniquement dans l'intérêt  de ses 44.000 adhérents membres de familles.

À aucun moment, nous nous sommes départis de la neutralité politique. Le seul critère est la défense des droits des consommateurs. Rien d'autre ne compte davantage ! Ainsi, il est inquiétant qu'un président de groupe parlementaire dont la liberté et la libre expression des opinions comptent parmi les valeurs fondamentales et les principes, fasse une telle déclaration.

Qu'est-ce que nous critiquons ? C'est à nos adhérents et tous les consommateurs de juger si notre critique est fondée ou non.

En ce qui concerne les diverses augmentations envisagées des taux de taxe sur la valeur ajoutée, l'ULC pense toujours qu'elles sont contre-productives, injustes et antisociales. Ce type de taxe compte parmi les plus injustes car elle frappe sans distinction chaque consommateur, notamment les faibles et moyens revenus.
Par rapport au prélèvement envisagé de 0,5% pour les soins aux enfants, l'Union des consommateurs critique le fait que celui-ci est à la charge des seuls consommateurs alors que les employeurs s'en sortent indemnes. De plus, il faut savoir que la  cotisation patronale pour les allocations familiales se situait à environ 2,5% dans les années 80, laquelle été purement et simplement supprimée par une loi du 17 juin 1994 relative à la compétitivité et à la sauvegarde de l'emploi.

Soulignons à propos des critiques nous reprochant de nous occuper de mesures politiques et non du secteur financier que l'ULC est la seule organisation à se préoccuper périodiquement des taxes et de la politique des intérêts des banques, ce plus que jamais en ce début d'année. Ainsi, toute critique à ce propos est complètement superflue.

L’ULC n’est aucunement hostile à la consolidation du budget national mais pas aux seuls frais des consommateurs. Car les consommateurs ont dû avaler de nombreuses pilules ces dernières années, alors que ceux qui ont provoqué la crise financière et économique s’en sont sortis sans dommage jusqu'à présent.

L'ULC aura toujours à l'avenir une attitude critique mais constructive envers tout gouvernement quelle qu'en soit la couleur dès qu'il s'agit des intérêts des consommateurs. La politique de l'Union des consommateurs n’est pas de pratiquer une critique tous azimuts. L'ULC a toujours signalé à toute occasion l'importance du dialogue. Nous avons aussi pratiqué le dialogue, comme d'habitude avec le gouvernement actuel comme le prouvent certaines conversations avec les représentants du gouvernement les plus divers.


Nico Hoffmann
Président de l'ULC