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Parmi les dangers du monde virtuel, la désinformation figure en bonne place. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris de l’ampleur avec l’émergence des nouveaux médias et représente aujourd’hui un des défis majeurs pour la démocratie mondiale. Les jeunes, grands consommateurs des médias sociaux, y sont particulièrement exposés.

Des photos hors contexte pour illustrer les manifestations en faveur du climat au Luxembourg, des fausses informations pour limiter les rassemblements à Hong-Kong : la désinformation se trouve partout et sous diverses formes. Le citoyen, récepteur de l’information, est devenu à la fois relayeur et créateur d’informations augmentant ainsi la vitesse de propagation des rumeurs et des informations parfois fausses ou erronées.

L’initiative gouvernementale BEE SECURE dédie sa campagne annuelle aux dangers de la désinformation et à la nécessité de remettre en question les informations véhiculées sur internet.

Comment reconnaître la provenance et la qualité d’une nouvelle ? Comment la mettre en relation avec d’autres informations, collectées via d’autres canaux médiatiques ? Comment comprendre les enjeux des sujets d’actualités qui se relayent à grande vitesse ?

La campagne #checkyourfacts, à laquelle s’associe le Zentrum fir politesch Bildung (ZPB), s’inscrit dans la démarche du ministère pour amener les jeunes, mais aussi les adultes, à utiliser les outils numériques avec discernement, de manière critique, autonome et responsable.

Des dossiers et une vidéo grand public pour mieux comprendre et repérer la désinformation

L’ambition principale de la campagne #checkyourfacts est de développer une meilleure compréhension des sources, des intentions, des outils et des objectifs de la désinformation. Les citoyens ont besoin de connaître les bonnes méthodes pour repérer et déjouer la désinformation sous toutes ses formes.

Le message clé de la campagne est de remettre en question l’information que l’on trouve sur internet. Plus concrètement, BEE SECURE incite tout internaute confronté à une information quelconque à se poser ces trois questions :

1. Qui se cache derrière l’information ?

2. La source est-elle digne de confiance ?

3. Comment le sujet est-il présenté par les autres médias ?

Dans notre société de l’image, l’information visuelle (image, photographie, illustration) doit être particulièrement questionnée. Son authenticité et son contexte peuvent et devraient être contrôlés, à l’aide de la recherche inversée par exemple, qui consiste à effectuer une recherche à partir d’une image pour trouver des informations sur cette image ou des images similaires sur le web.

Ce genre de réflexe évite que l’internaute ne réagisse sur le vif et partage accidentellement une fausse information, sans l’analyser au préalable. En vérifiant l’information, il est mieux informé et peut communiquer raisonnablement.

Le premier dossier de la campagne – disponible en ligne sur le site de BEE SECURE (https://www.bee-secure.lu)– reprend en profondeur ces différents points.

D’autres dossiers suivront en 2019 et 2020, dont un dédié à la désinformation politique élaboré en collaboration avec le Zentrum fir politesch Bildung (ZpB).

Une vidéo d’explication sur la thématique est également publiée.

Des formations et des actions en milieu scolaire pour toucher un maximum de jeunes

BEE SECURE propose une toute nouvelle formation dédiée à la désinformation. Elle est d’ores et déjà dispensée par les collaborateurs de BEE SECURE, qui interviennent dans toutes les classes de 7e de l’enseignement secondaire. La formation est aussi disponible, sur demande, pour les autres classes de l’enseignement secondaire. Une adaptation pour les apprenants de la formation des adultes est en cours.

Un kit pédagogique comprenant des activités choisies avec soin par l’équipe de professionnels de BEE SECURE est mis à disposition des enseignants du Luxembourg pour aborder ce sujet complexe. Cela leur permet de travailler de façon indépendante sur le thème et d’approfondir les différents aspects de la désinformation en ligne.

Une « Stopline » pour signaler la désinformation illégale

Les fausses informations peuvent non seulement nuire à la démocratie mais elles sont, dans certains cas, carrément illégales. Dès lors, il est important de faire preuve de courage civique en signalant les propos racistes, discriminatoires, révisionnistes et/ou terroristes.

La BEE SECURE Stopline (stopline.bee-secure.lu) offre la possibilité à toute personne de signaler des contenus de manière anonyme et confidentielle. Les collaborateurs du Kanner-Jugendtelefon (KJT) qui gèrent la Stopline analysent le contenu signalé et, si ce-dernier s’avère effectivement illégal, envoient directement un rapport à la police.