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Salon Vakanz 2015… Bien préparer ses vacances

Du 16 janvier au 18 janvier 2015 se tiendra à la Luxexpo le traditionnel Salon Vakanz.

L’occasion pour tes pages favorites de revenir sur un sujet qui te tient particulièrement à cœur.

La solution de facilité pour trouver le bon plan vacances consiste, en fonction de l’âge bien entendu, à partir avec les parents ou à s’en remettre à des structures bien huilées telles que les colonies de vacances, les camps de vacances, les chantiers internationaux de bénévoles (et junior Workcamps), mouvements de jeunesse ou organisateurs de séjours linguistiques.

Partir seul, accompagné (e) de l’élu (e) de son cœur ou encore entre potes nécessite par contre un peu de préparation et une bonne dose de vigilance.

Les formules les mieux adaptées au budget du jeune sont les auberges de jeunesse, les chambres d’hôtes, les campings ainsi que les hôtels à petits prix. En conséquence, on peut supposer que les jeunes réservent souvent séparément l’hébergement et le transport.

Voyage à forfait ?

Il existe néanmoins une autre formule de voyage assez prisée : le voyage à forfait.

Conformément à la définition du Code de la Consommation, un forfait est une prestation résultant de la combinaison préalable d’au moins deux opérations portant respectivement sur le transport, le logement ou d’autres services touristiques non accessoires au transport ou au logement et représentant une part significative dans le forfait, lorsque cette prestation dépasse vingt-quatre heures ou inclut une nuitée et qu’elle est vendue ou offerte à la vente à un prix tout compris, même si les diverses opérations constituant le forfait sont facturées séparément au client .

Tombent dans le champ de cette définition notamment les voyages comprenant vol et hôtel, vol et safari ou encore vol et croisière.

Concrètement et à titre d’exemple, lorsque tu réserves pour toi et/ou un groupe d’amis un séjour all inclusive (hôtel+avion) à Sharm El Sheikh, il s’agit d’un voyage à forfait, qui est régi par les articles L.225-1 à L. 225-19 du Code de la Consommation. Ces articles reprennent les dispositions contenues initialement dans la loi du 14 juin 1994, abrogée simultanément à l’entrée en vigueur du Code de la Consommation.

Pour que soit perçue comme tienne la proverbiale, néanmoins revisitée citation de Joachim Du Bellay : « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage…à forfait », garde bien en tête les lignes directrices de la législation signalée ci-avant !

L’âge ouvre les horizons


En principe, pour conclure un voyage à forfait, tu dois être âgé d’au moins 18 ans (ne pas être mineur) ou être reconnu comme mineur émancipé. En effet, un mineur ne peut contracter que dans certaines limites ; il ne peut poser seul que certains actes de consommation respectivement des actes de la vie courante, dits actes de disposition.

Ainsi, voyager n’est pas un problème en soi, mais tout dépend du contexte, de l’âge du consommateur. Acheter un ticket de train à 16 ans pour se rendre à un festival rock en Belgique, ça devrait passer, mais réserver un billet d’avion tout seul comme un grand au même âge pour aller se dorer la pilule sous les cocotiers, à coup sûr ça ne passera pas puisque cela ne peut être considéré comme un acte de la vie courante.

En outre, ne prend pas l’avion seul qui veut. À ce propos, le site internet de la compagnie Luxair nous apprend entre autres, concernant les voyages des mineurs non accompagnés, que : « pour les jeunes entre 12 et 18 ans, les voyageurs doivent détenir une autorisation écrite de leurs parents ou tuteurs légaux leur permettant de voyager seuls… ».

Bien entendu et dans tous les cas, veille bien, avant de partir à l’étranger, à vérifier les dates de validité de tes documents d’identité (passeport, carte d’identité). Pour les pays hors de l’Union Européenne, tu t’épargneras toute mauvaise surprise en t’informant au préalable auprès de l’ambassade ou du consulat en charge du pays où tu te rends, au sujet des visas notamment.

Le CIJ (Centre Information Jeunes), qui constitue une véritable mine d’informations pour le jeune consommateur voyageur, recommande, parmi de nombreux conseils, de te munir de ta carte européenne d’assurance maladie avant de partir.

Cool aussi, la voiture et le train


Si l’avion est l’un des moyens de transport les plus utilisés, le train représente également une chouette alternative puisqu’il propose souvent des offres spéciales intéressantes, telles que le Pass Inter Rail (permettant de visiter plusieurs pays d’Europe) ou la carte Railplus, qui garantit pendant une année une réduction de 25% sur les prix des billets à plein tarif sur les parcours de toutes les entreprises de chemin de fer participantes.

Peu importe le moyen transport (train, avion, voiture, autocar,…), n’hésite pas à te renseigner sur les offres spéciales jeunes et les avantages des cartes d’adhésion Young ACL (cartes spéciales jeunes à l’Automobile Club Luxembourg).

Les vacances en voiture peuvent être très sympas pour autant que soient respectées certaines petites consignes d’usage ainsi qu’un bon état du véhicule. Le prix des vignettes et des péages autoroutiers, doit, selon les pays traversés, être pris en considération. Recueille à cet effet, les informations disponibles auprès de l’ACL.

Le covoiturage permet lui aussi de voyager à moindres frais. Plusieurs sites internet sous la forme de bourses au covoiturage proposent cette possibilité.

En termes de location de voiture, sache que l’âge minimum pour louer une voiture est de 21 ans en Europe et de 23 et 25 ans pour les Etats-Unis et le Canada.

Et en cas de difficultés ?


Bien que notre dossier vacances prétende t’y préparer au mieux, une déformation somme toute professionnelle nous pousse à anticiper le retour et à te fournir dès à présent quelques conseils qui pourraient s’avérer utiles en cas de séjour gâché,…on n’est, il est vrai, jamais à l’abri !

Dans le cadre d’un litige t’opposant à un prestataire installé au Luxembourg, tu peux t’adresser à nos services qui feront toutes les diligences pour t’appuyer dans ta démarche. Voir à cet effet notre site www.ulc.lu .

En cas de litige transfrontalier (lorsque l’une des parties opposées réside au sein de l’Union Européenne), une aide précieuse te sera apportée par le biais du Centre Européen des Consommateurs du Luxembourg (CEC Luxembourg) GIE : www.cecluxembourg.lu .

Voyage à forfait & litiges


Lorsque les litiges portent sur un voyage à forfait, c’est l’agence de voyage auprès de laquelle tu as réservé le voyage qui est juridiquement responsable. C’est elle qui devra faire le nécessaire auprès du prestataire de services qui est à l’origine des désagréments subis (p.ex : le tour-opérateur).

Afin toutefois de pouvoir bénéficier de la protection assurée par le Code de la Consommation, tu dois obligatoirement prouver tes allégations afin de pouvoir prétendre à un quelconque remboursement. Il t’incombera de documenter de manière suffisante ta demande en paiement de dommages et intérêts.

Il est donc impératif de :
 

  • se plaindre sur place auprès du représentant du tour-opérateur et faire remplir par ce dernier un «rapport d’irrégularité» mentionnant l’ensemble des points qui posent problème ;
  • prendre des photos et s’assurer le témoignage de personnes se trouvant dans la même situation
  • de retour à la maison, d’informer par lettre recommandée et dans un bref délai, son agence de voyages des problèmes rencontrés sur place.


La réclamation doit reposer sur des critères objectifs. Souvent les plaintes sont du domaine de l’appréciation personnelle et subjective : personnel de l’hôtel peu aimable, repas trop lourds,… Ce genre de considérations ne peut donner lieu à une quelconque indemnisation.

Dans ce contexte il faut noter que les brochures, prospectus et documents de voyage font partie intégrante du contrat.

S’il résulte que l’agence de voyage ne donne pas suite à ta plainte officielle, il existe au Luxembourg un organe de médiation compétent en matière de voyages à forfait qui peut-être saisi par notre intermédiaire.

Il s’agit de la CLLV (Commission Luxembourgeoise des Litiges de Voyage), qui a été mise en place afin de trouver des solutions extrajudiciaires en matière de voyages à forfait, à savoir concilier les parties tant que faire se peut et éviter des procédures judiciaires longues et coûteuses. Toutes les informations à propos de la CLLV et de son fonctionnement sont disponibles sur notre site web.

Droit des passagers aériens & litiges

Nous attirons ton attention sur le fait que lorsque tu as réservé uniquement un vol ou uniquement un hôtel, on ne parle pas de voyage à forfait.

Dès lors, le droit qui s’applique est le droit des passagers aériens, faisant l’objet du règlement européen CE 261/2004 du Parlement européen et du Conseil du 11 février 2004 établissant des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers en cas de refus d’embarquement, d’annulation ou de retard important d’un vol.

On parle de refus d’embarquement quand un transporteur aérien refuse un passager sur un vol, même si celui-ci s’est présenté à temps à l’embarquement et dispose d’une réservation confirmée (p.ex : overbooking de l’avion).

Si tu te retrouves dans une telle situation, deux hypothèses s’offrent à toi :
 

  • tu peux te porter volontaire et rester sur place en échange de certaines prestations à convenir avec la compagnie aérienne. En plus, tu dois être acheminé vers ta destination par un vol de remplacement ;
  • tu refuses de te porter volontaire mais la compagnie ne t’autorise pas d’accéder au vol en question.


La compagnie aérienne devra en plus du vol de remplacement te verser une indemnité de 250 euros pour les vols jusqu’à 1.500 km, 400 € pour les vols intracommunautaires de plus de 1.500 km et 600 € pour tous les autres vols de 1.500 à 3.500 km.

Le transporteur devra également t’offrir des rafraîchissements, des repas ainsi que deux appels téléphoniques.

On parle d’annulation si un vol était initialement prévu et sur lequel au moins une place a été réservée, n’a pas été effectué.

Si ton vol a été annulé, la compagnie aérienne doit te proposer un vol de remplacement ainsi que des repas et rafraîchissements et des appels téléphoniques.

Si l’annulation a été faite tardivement, tu as droit à une indemnisation de 250 € pour les vols jusqu’à 1.500 km, 400 € pour les vols intracommunautaires (dans l’Union Européenne) de plus de 1.500 km et 600 € pour tous les autres vols de 1.500 à 3.500 km.

On parle de retard important lorsque le retard dépasse 2 heures pour des vols jusqu’à 1.500 km, 3 heures pour les vols intracommunautaires de plus de 1.500 km et pour tous les autres vols de 1.500 à 3.500 km, de 4 heures ou plus pour tous les autres vols.

En cas de retard important, le transporteur devra te proposer des repas, rafraîchissements et appels téléphoniques ainsi que la prise en charge des frais d’hébergements si cela s’avère nécessaire.

La Cour de Justice de l’Union Européenne a, dans un arrêt du 19 novembre 2009 dit «arrêt Sturgeon », décidé que les passagers de vols retardés peuvent être assimilés aux passagers de vols annulés et ont de ce fait droit à la même indemnisation s’il s’agit d’un vol qui est retardé de trois heures ou plus.

Un tel retard ne donne cependant pas droit à indemnisation si le transporteur peut prouver que le retard est dû à des circonstances extraordinaires, c’est-à-dire si les problèmes découlent d’évènements qui, par leur nature ou leur origine, ne sont pas inhérents à l’exercice normal de l’activité du transporteur aérien concerné et échappent à sa maîtrise effective. Ainsi, tout problème technique n’est pas nécessairement considéré comme une circonstance exceptionnelle.

La perte des bagages est quant à elle réglementée par la Convention pour l’unification de certaines règles relatives au transport aérien international, signée à Montréal le 28 mai 1999, dite Convention de Montréal.

Si le transporteur admet la perte des bagages enregistrés ou si les bagages enregistrés ne sont pas arrivés à destination dans les vingt et un jour qui suivent la date à laquelle ils auraient dû arriver, tu es autorisé à faire valoir contre le transporteur tes droits qui découlent du contrat.

Lorsque tu constates à destination que tes bagages ne sont pas arrivés, il faut absolument que tu procèdes à une déclaration à l’aéroport.

Ensuite, il faudra prendre contact avec le tour-opérateur sur place, qui sera chargé de prendre en charge le suivi de l’affaire. Il t’est également loisible de contacter ton assurance.

Si la compagnie aérienne ne retrouve pas tes bagages, tu devras leur adresser un courrier recommandé et insister pour être remboursé.

Il t’est en outre vivement conseillé de ne pas laisser tes objets de valeur (laptop, iPhone, argent,….) dans tes bagages car il t’appartiendra de prouver le contenu à la compagnie aérienne.

De plus amples informations à ce sujet sont disponibles sur le site internet du Centre Européen des Consommateurs à Luxembourg, dont des conseils pratiques en cas d’incident relatif aux bagages.

Fort de toutes ces informations, te voilà paré pour te rendre à Vakanz 2015 pour aborder sereinement ce qui doit être considéré comme la meilleure période de l’année,… qu’il serait malvenu de gâcher à cause de quelques problèmes de consommation.
 

12/01/2015