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Nos revendications aux partis politiques

Lors d’une conférence de presse, l’ULC a présenté récemment sa liste de revendications pour l’amélioration des droits des consommateurs. En vue des élections législatives qui auront lieu en octobre, l’ULC avait préalablement soumis ses revendications aux partis politiques.

L’objectif de ces entretiens, généralement constructifs, était que le plus grand nombre possible de revendications de l’ULC visant à améliorer la protection et le renforcement des droits des consommateurs soient prises en compte lors de l’élaboration des programmes électoraux des différents partis.

Avant les élections législatives du 8 octobre, nous comparerons dans notre magazine « de Konsument » nos revendications avec celles retenues dans les programmes des partis. Ainsi, tous les membres et consommateurs auront un aperçu global de l’écho que nos revendications ont rencontré auprès des différents partis et de l’importance que ceux-ci accordent à une meilleure protection des consommateurs.

En plus de certaines revendications bien connues qui préoccupent les consommateurs depuis des années, il s’agit également d’adapter et d’améliorer les législations et règlements existants en matière de droit de la consommation.

Malheureusement, ce sont effectivement toujours les mêmes problèmes et les mêmes soucis que les consommateurs nous soumettent, car jusqu’à présent, la politique reste malheureusement les bras croisés et ne travaille pas sur des propositions d’amélioration.

C’est surtout vrai pour le secteur financier et bancaire. Les frais bancaires exorbitants, la suppression des distributeurs automatiques de billets, la fermeture des agences bancaires et le refus, voire la suppression progressive, de l’argent liquide ne sont-ils pas des problèmes réels ?

Il va de soi que l’ULC considère l’alimentation saine et sûre comme l’une de ses priorités. Depuis de nombreuses années, nous nous engageons dans le domaine essentiel de la sécurité alimentaire et de la santé des consommateurs et nous continuerons à le faire à l’avenir.

D’autres revendications importantes concernent, en ces temps de crise, le maintien du pouvoir d’achat, l’indexation automatique des salaires et des retraites ainsi que la réforme fiscale, attendue depuis longtemps. Ainsi, l’ULC demande également une transparence absolue en matière de politique des prix. Il est plus important que jamais qu’un futur gouvernement réfléchisse à la création d’un organe neutre ainsi que d’un organe de contrôle. Ou bien quelqu’un peut-il comprendre quelle est la marge bénéficiaire des différents produits et services ? C’est depuis toujours un secret bien gardé, dont le consommateur est délibérément tenu dans l’ignorance. Cela n’a vraiment rien à voir avec un consommateur bien informé et éclairé.

L’un des plus grands défis de notre époque concerne toutefois le logement. Dans ce domaine, on a négligé par le passé de mettre l’accent sur les mesures nécessaires. D’une part, il est important de mettre un terme aux spéculateurs et aux haussiers dans ce domaine et, d’autre part, de maîtriser la spirale des prix. A cela s’ajoutent actuellement les difficultés de livraison des matériaux et les procédures beaucoup trop longues et inutiles. Enfin, l’inflation et les taux d’intérêt élevés des prêts contribuent à ce que de nombreuses personnes ne puissent plus se payer de logement ou de maison individuelle. Il est donc grand temps que l’État, les communes, le Fonds du Logement, la SNHBM et le secteur privé collaborent pour trouver des solutions communes à ce problème, sinon nous n’y arriverons pas.

Nous ne pouvons mentionner d’autres sujets que par mots-clés, comme les prix de pension et la transparence de la politique des prix dans les maisons de retraite et de soins, qui ne permettent toujours pas de faire des comparaisons correctes. Les problèmes existants concernant les chèques-cadeaux et chèques-repas, l’économie circulaire, les plaintes individuelles, le manque d’investissement dans les transports publics et les problèmes liés au transport Adapto. D’autres revendications portent sur l’amélioration des législations et des règlements existants, qui sont extrêmement importants pour renforcer encore le droit des consommateurs.

Et il semble que la loi sur les recours collectifs, qui aurait dû être adoptée au plus tard le 25 décembre 2022 conformément à une directive européenne, ne sera pas adoptée au cours de cette législature.

Nous n’avons malheureusement pas pu aborder tous les thèmes et toutes les revendications à l’occasion de cette préface, mais nous reviendrons certainement plus en détail sur l’une ou l’autre au cours des prochains mois.

Nico Hoffmann
Président de l’ULC

18/04/2023