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Consomm’acteur : un consommateur engagé ou plus libre tout simplement ?

Chaque consommateur, au travers de ses choix, peut influencer les fabricants et les producteurs et favoriser des procédés de fabrication ou production plus respectueux de l’environnement et des droits humains. De quoi se sentir coupable ou stigmatisé lorsqu’on craque pour des pâtisseries industrielles emballées individuellement ou pour un è-nième tee-shirt bon marché fabriqué à l’autre bout du monde. Au point que certain(e)s d’entre nous finissent pas ressentir un trop plein de contraintes et expriment leur volonté de rester libres d’acheter ce qui leur plait : libres, vraiment ?

Il ne faut pas perdre de vue que les produits industriels sont ceux qui font l’objet des campagnes de publicité les plus sophistiquées pour nous pousser à les acheter, que les aliments industriels sont ceux qui contiennent les additifs …les plus addictifs (ajout de sucre, exhausteurs de goût, …). Au contraire, les choix respectueux de l’environnement et des droits des travailleurs, avant d’être bénéfiques pour la planète, bien souvent se révèlent d’abord bénéfiques pour soi-même et préservent notre liberté : liberté de choisir les ingrédients de nos biscuits faits maison (sans colorant ni farine à base d’insecte par exemple (voir « de Konsument » no. 02/2023, pages 14-17), liberté de porter un vêtement vintage ou original, acheté en seconde main auprès d’un artisan, loin des dictats de la mode… si ça nous chante : Nous ne parviendrons pas toujours à changer nos habitudes, et n’aurons d’ailleurs pas toujours envie de le faire, mais quand nous y parviendrons, bien souvent, nous serons gagnants, au propre comme au figuré, car bien souvent, le fait maison, le seconde-main, ça coûte moins cher !

Ce ne sont que des exemples, il y a d’autres façons de consommer de manière plus éthique et durable, et l’on aurait tort de s’en priver. Alors même si l’ULC et les organisations de défense des consommateurs réclament des mesures structurelles (exemple : incitation financière à la réparation) auprès des dirigeants pour rendre une consommation durable accessible à tous, en tant que consommateurs, n’attendons pas que nos dirigeants adoptent telle ou telle disposition contraignante : plutôt que de consommer « par habitude », informons-nous et ne boudons pas ce qui est bon pour nous et pour la planète!

Aline Rosenbaum
Directrice

22/05/2023