L’ULC demande la possibilité d’annuler les voyages au Mexique (29/04/2009)


Par communiqué du 27.4.2009, la Direction de la Santé respectivement le Service Information et Presse lancent un appel aux voyageurs de s’abstenir de tout déplacement au Mexique, sauf en cas de nécessité absolue. Suit un certain nombre de conseils pour les personnes qui néanmoins auraient pris la décision de se déplacer au Mexique : se conformer aux recommandations et émises par les autorités sanitaires locales, éviter des lieux de rassemblement public, éviter le contact avec les personnes malades, etc..
Par ailleurs, les nouvelles en rapport avec la propagation du virus de la grippe porcine, appelée entretemps grippe mexicaine, deviennent de plus en plus alarmantes. Des cas d’infection ont été constatés aux Etats-Unis, mais également dans plusieurs pays de la Communauté Européenne. Il devient évident que le risque d’infection s’accroît.
Dans ce contexte, l’ULC demande à tous les tours-opérateurs respectivement à toutes les agences de voyages ayant vendu respectivement réservé des voyages au Mexique d’accorder la possibilité à leurs clients-voyageurs soit d’annuler, soit de reporter le voyage en question, soit encore de réserver un voyage pour une autre destination. D’ailleurs certains toursopérateurs accordent déjà cette possibilité à leurs clients, mais pas tous. Pour l’ULC, il est
évident que dans une situation de danger d’infection prononcé, les voyages en question doivent pouvoir être annulés ou reportés, non seulement parce que le bon sens le commande, mais aussi pour des raisons juridiques.
En effet, les voyages à forfait sont régis au Luxembourg par une loi de 1994 qui prévoit explicitement dans son article 19 que l’agent de voyages est responsable de plein droit à l’égard de l’acheteur de la bonne exécution des obligations résultant du contrat. Or, il est évident dans les circonstances actuelles que les prestations convenues d’un voyage au Mexique ne sont plus réalisables, notamment en ce qui concerne des excursions et des déplacements à l’intérieur du pays. La visite d’attractions et de sites touristiques qui par essence attirent de nombreux gens ne sera plus possible pour diminuer le risque d’infection.
De simples déplacements dans la rue ne seront plus forcément sans danger. Dans ces conditions, il serait aberrant qu’un tour-opérateur respectivement un agent de voyage force ses clients à entamer un voyage au Mexique non seulement au péril de la santé, mais également au vu de l’impossibilité pour lui-même de remplir ses engagements contractuels.
L’ULC souhaiterait par ailleurs que le Gouvernement Luxembourgeois émette un avertissement plus clair déconseillant carrément aux voyageurs tout déplacement au Mexique.
Quant aux acomptes éventuellement d’ores et déjà réglés par le consommateur/voyageur, le remboursement intégral devrait normalement être possible si l’agent de voyages a conclu une assurance professionnelle auprès d’une compagnie d’assurances qui couvre précisément ce type de risque.
L’ULC se tient à la disposition des consommateurs qui rencontreraient des problèmes avec leur agent de voyage.

Howald, le 29.4.2009