L’ULC salue le compromis en faveur du maintien du pouvoir d’achat des consommateurs(01/10/2010)


Au cours des derniers mois, l’Union Luxembourgeoise des Consommateurs avait mis en garde à plusieurs reprises contre la diminution du pouvoir d’achat. Si les mesures prises au début de la crise financière et économique servaient encore à la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs, les propositions gouvernementales présentées au cours du printemps allaient dans la direction opposée. La modulation de l’indice, des charges fiscales supplémentaires et des économies sur les transferts sociaux constituaient une forte menace pour le pouvoir d’achat des ménages.
L’ULC considère que le compromis trouvé par le gouvernement et les syndicats est acceptable à l’heure actuelle, d’autant plus que le maintien du système de l’indice représente une contribution essentielle au maintien du pouvoir d’achat des salariés et des retraités. Mais l’ULC émet toujours des réserves au sujet des charges fiscales qui nuisent surtout à la consommation intérieure, même si elles sont désormais partiellement limitées dans le temps.
Un autre problème n’est toujours pas résolu: il s’agit de l’inflation au Luxembourg, qui est sensiblement au-dessus de la moyenne européenne. Nous ne savons toujours pas quelles marges bénéficiaires se cachent derrière les prix de vente. Mais il est sûr que l’économie libre n’a généré aucune accalmie au niveau des prix. L’ULC exige donc que la réflexion sur des mesures concrètes en vue de l’enrayement de l’inflation se poursuive.
L’ULC salue expressément la création d’un „Observatoire des prix et des marges des entreprises“ envisagée par le gouvernement : l’association de protection des consommateurs avait exigé un tel organisme depuis des années. Ceux qui nous gouvernent semblent enfin comprendre qu’une politique des prix complètement libéralisée ne permet pas de juguler l’inflation. On ne saurait que saluer le fait qu’au Luxembourg, les prix seront à nouveau soumis à la surveillance par une instance officielle et que des contre-mesures concrètes seront prises le cas échéant. L’ULC offre sa collaboration et exige d’être représentée dans cet observatoire.
La volonté d’enrayer l’inflation doit également exister auprès du commerce et de l’industrie, sinon ils se nuiront à eux-mêmes.

Howald, le 1.10.2010