Entrevue entre l’ULC et le ministre des Finances Pierre Gramegna au sujet de la réforme fiscale


Lors d’une récente entrevue entre la direction de l’ULC et le ministre des Finances, Pierre Gramegna, l’ULC a une nouvelle fois exposé son point de vue concernant la réforme fiscale prévue pour 2017.

Saluant l’aplanissement des courbes de progressivité du barème, l’ULC n’en est pas moins d’avis que le taux d’imposition de 39 %, proche du taux d’imposition maximal, s’applique toujours trop tôt, à savoir à partir d’un revenu annuel imposable de 45.897 € pour la classe d’impôt 1. De plus, l’ULC désapprouve la charge fiscale disproportionnée qui continue à peser sur les classes d’impôt 1 et 1A, du moins à partir des revenus moyens.

L’ULC est également d’avis que le gouvernement aurait pu faire preuve de plus de générosité en matière de déductibilité. Cela vaut notamment pour les intérêts des emprunts immobiliers, dont le montant déductible après une durée de 10 ans passera de 750 à 1.000 € par an seulement. De plus, selon l’ULC, les personnes âgées de plus de 40 ans devraient elles aussi pouvoir bénéficier du doublement du plafond de déduction dans le cadre d’un contrat d’épargne-logement.

De même, l’ULC désapprouve l’augmentation de la retenue à la source, qui passera de 10 à 20 %. Une progression des taux aurait permis d’éviter d’exposer les petits épargnants à des charges supplémentaires.

Le ministre des Finances Pierre Gramegna a quant à lui souligné que la réforme du crédit d’impôt constituait une mesure structurelle. C’est ainsi que, pour les petits revenus, le crédit d’impôt passera de 300 à 600 € par an ; pour les revenus plus importants, il diminuera progressivement pour passer à zéro à partir d’un revenu annuel de 80.000 € en classe d’impôt 1. Selon le ministre des Finances, cette mesure est à considérer dans le contexte des allègements fiscaux dans leur ensemble, dont profiteront avant tout les revenus annuels imposables compris entre 30.000 et 70.000 €.

Communiqué par l’ULC le 30 mars 2016