Et ça continue… L’ULC s’oppose à la fermeture d’agences BCEE


Comme le ministre des Finances, Pierre Gramegna, l’a annoncé hier suite à une question parlementaire, sept agences BCEE fermeront leurs portes dans le courant de l’année prochaine. Cette mesure contraire aux intérêts des consommateurs vient s’ajouter aux fermetures actuellement en cours de 35 bureaux de poste, où, en plus, les retraits d’argent donneront prochainement lieu à des commissions supplémentaires.

L’ULC met en garde et proteste avec véhémence contre les fermetures prévues. Une fois de plus, on a l’impression d’une mesure obéissant à la seule logique de la rentabilité économique sans tenir compte des intérêts des consommateurs.

Les principaux concernés par ces fermetures seront les personnes âgées éprouvant des difficultés à utiliser les distributeurs automatiques de billets, ainsi que les personnes handicapées, pour lesquelles le retrait d’argent aux distributeurs de billets se heurte souvent à des obstacles infranchissables. La mise en place de nouveaux « bancomats » multifonctionnels proposant un éventail plus large de services ne changera rien à cette situation.

L’ULC est d’avis que l’objectif doit être plutôt de proposer une offre de services plus attractive, objectif qu’on n’atteindra certainement pas en fermant sept agences BCEE, mais, surtout, en proposant un large éventail de services, dont, entre autres, un service conseil et un suivi de la clientèle améliorés et plus personnels. L’ULC craint qu’à l’instar de ce qu’on a constaté pour les bureaux de poste, cette « tactique du salami » ne soit que le début et que d’autres fermetures d’agences ne soient prévues.

De plus, l’ULC craint que l’exemple de la BCEE ne soit imité par d’autres banques et que la prise de mesures similaires par celles-ci ne soit plus qu’une question de temps. Le gouvernement n’est d’ailleurs pas seul responsable de cette politique contraire aux intérêts des consommateurs : ce sont surtout les banques qui doivent faire preuve de responsabilité.

Pour cette raison, l’ULC invite tant le gouvernement que les banques à reconsidérer cette décision dans l’intérêt des consommateurs et à renoncer à la fermeture des agences concernées.

Communiqué par l’ULC le 13 décembre 2016