L'ULC demande plus d'engagement pour la protection des consommateurs


Avant les élections législatives, la plupart des partis – à commencer par les futurs partis de gouvernement – ont particulièrement souvent abordé le thème du pouvoir d'achat, que ce soit sur Internet – le pouvoir d'achat figure parmi les priorités électorales absolues tant chez le CSV que chez le DP, et même en première position chez le CSV –, sur les affiches électorales ou dans les débats télévisés. Or, un peu plus de deux semaines après les élections, ce sujet particulièrement important pour l'ULC et tous les consommateurs ne semble plus vraiment préoccuper le formateur Luc Frieden et les délégations du CSV et du DP.

On n'a pas vraiment entendu parler de Senningen ou des rangs du CSV et du DP ces deux dernières semaines sur les thèmes du pouvoir d'achat, de l'allègement fiscal et de la protection des consommateurs. Nous regrettons en tout cas que l'ULC, contrairement à de nombreuses autres associations et fédérations de la société civile, n'ait pas été reçue par les délégations de la coalition pour faire part de ses principales préoccupations. Notamment parce que l'ULC ne représente pas seulement ses quelque 42 000 familles membres, mais qu'elle défend chaque jour les intérêts de tous les consommateurs.

Si l'on regarde les programmes électoraux du CSV et du DP, la protection des consommateurs se voit accorder une certaine importance, du moins sur le papier. Le DP consacre tout de même deux pages sur 160 au chapitre « Protection des consommateurs ». Le CSV n'est pas tout à fait à la hauteur, mais il mentionne dans son programme électoral, comme le DP, de nombreux thèmes importants pour les consommateurs, tels que la sécurité alimentaire, le droit des consommateurs (action collective, médiation, etc.) et l'information des consommateurs.

Ce qui en restera finalement dans l'accord de coalition est plus qu'incertain. Dans le groupe de travail « Economie et travail », la protection des consommateurs est tout juste mentionnée de manière marginale. « Après des années d'immobilisme politique en matière de protection des consommateurs, il est temps de s'attaquer aux nombreux chantiers et défis dans ce domaine. La loi sur le recours collectif en matière de droit de la consommation, qui n'a toujours pas été adoptée et qui traîne depuis près de deux ans dans les instances, illustre bien l'impasse politique en matière de protection des consommateurs », souligne Nico Hoffmann, président de l'ULC.

Un coup d'œil au programme gouvernemental de la coalition Gambia I de 2013 prouve à quel point les moulins politiques broient effectivement lentement à Luxembourg en matière de protection des consommateurs. En effet, à la page 11 de ce document de 204 pages, on peut lire : « La possibilité d'introduire des actions de groupe sera étudiée avec pour objectif une meilleure défense des droits des consommateurs ».

L'ULC espère que les futurs partis de gouvernement accorderont à la protection des consommateurs l'importance qu'elle mérite et appuieront enfin sur l'accélérateur à cet égard. « Nous surveillerons de près, au cours des cinq prochaines années, ce qui sera mis en œuvre au niveau politique dans ce domaine important pour tous les consommateurs et rappellerons, le cas échéant, aux partis gouvernementaux leurs promesses électorales », déclare Nico Hoffmann.

Communiqué par l'ULC le 24 octobre 2023