L’ULC critique l’augmentation non équilibrée des impôts au détriment des consommateurs (7/11/12)


En matière d’amendements apportés au projet de budget 2013, l’ULC note avec satisfaction que le déficit de 1,5 milliard d’euros prévu pour l’administration centrale sera réduit à 1,041 milliard d’euros. Elle salue également la baisse prévue du déficit de l’ensemble des administrations publiques de 1,5 % à 0,8 %. Ces mesures vont dans la bonne direction. Mais il reste à savoir quels secteurs seront concernés par la réduction  des dépenses.

Quant à l’augmentation des impôts, l’ULC critique que ce seront une fois de plus les ménages qui seront touchés en première ligne. En dehors du relèvement du taux d’imposition maximal de 39% à 40%, l’impôt de solidarité payable par les ménages privés passera de 4% à 7% voire à 9 %. L’ULC a exigé à plusieurs reprises qu’on présente la facture d’abord aux responsables de la crise financière qui est à l’origine de tous les problèmes. Mais une telle approche n’est point perceptible. On annonce tout juste une augmentation de l’imposition de sociétés financières, les soi-disant Soparfi, qui passera de 1.500 € à 3.000 €.

Les petites entreprises devront payer 500 €, alors que le montant prévu pour les grandes entreprises pourra se chiffrer à 20.000 €. De l’avis de l’ULC, ces seuils sont insuffisants. Mais c’est effectivement plus simple de se servir auprès des consommateurs, auxquels la déductibilité fiscale des frais de route n’est plus accordée qu’à partir du 5e kilomètre. Une mesure ridicule face à l’imposition très modeste des entreprises.

En matière d’augmentation des recettes fiscales, l’ULC constate que la répartition sur les sociétés d’un côté et les ménages privés de l’autre n’est ni équilibrée, ni juste. Une fois de plus, ce sont les salariés et les retraités qui seront mis à contribution, alors que le pouvoir d’achat des consommateurs fond comme neige au soleil face à un taux d’inflation de presque 3 %. L’ULC met donc à nouveau en garde contre une baisse supplémentaire du pouvoir d’achat et l’effondrement de la consommation intérieure.

Communiqué par l’ULC, le 7.11.2012