Pour des consommateurs mieux protégés !


L’Assemblée générale de l’ULC du 16 mai s’est concentrée sur les exigences formulées aux partis pour une meilleure protection du consommateur.

En prélude aux élections législatives du 14 octobre 2018, l’ULC a rencontré les responsables des différents partis afin de leur soumettre son catalogue de revendications pour une meilleure protection des consommateurs et en discuter avec eux. Ces rencontres pour la plupart très constructives avaient pour but d’intégrer un maximum de revendications de l’ULC dans le programme des partis.

Une des exigences premières est le maintien ou le développement d’un ministère des Consommateurs autonome. Même si, suite à l’intégration du ministère des Consommateurs dans le ministère de l'Agriculture et de la Viticulture, la protection des consommateurs n’atteint pas encore la perception et l’efficacité que nous souhaitons, il s’agissait d’un premier pas important dans le bon sens. Mais comme quatre ministères différents sont toujours compétents en matière de protection des consommateurs, l’ULC réclame que tous les domaines relatifs à la protection des consommateurs soient réunis sous un seul toit afin d’améliorer la coordination et le poids.

La réduction des frais bancaires et postaux injustement élevés et antisociaux et des fermetures d’agences est et reste une revendication majeure de l’ULC que nous continuerons de défendre.

Même si un portail comparateur des frais bancaires appliqués par les différents établissements doit être installé à l’automne à la CSSF, le gouvernement n’envisage toujours pas d’amendement de la loi du 13 juin 2017 relative aux personnes vulnérables qui leur permettrait d’effectuer leurs opérations au guichet gratuitement ou à des tarifs fortement réduits, ainsi que le prévoit la directive européenne.

L’ULC se bat aussi depuis toujours pour le maintien du pouvoir d’achat. En plus de la réintroduction d’une tranche indiciaire d’avance, l’ULC réclame plus d’équité fiscale. Une grande inégalité persiste en effet entre l’imposition du capital ou l’impôt des sociétés et les personnes physiques. L’ULC demande entre autres l’abolition de la catégorie fiscale 1a et la classification des personnes concernées en catégorie fiscale 2, l’exonération fiscale des bénéficiaires du salaire minimum, une adaptation périodique du barème d’imposition à l’inflation, etc.

Un des plus grands défis d’avenir concerne certainement la construction de logements ou la politique de construction de logements. Aucune orientation pourtant capitale n’a été définie ici par le passé. Même ce gouvernement n’a apporté pratiquement aucune solution ou, s’il l’a fait, s’est trompé de direction. Voir l’augmentation des taux de TVA pour les logements locatifs. Le pays affiche une disparité importante entre l’offre et la demande.

Il faudrait commencer par neutraliser les spéculateurs et endiguer la spéculation immorale. Même si tous les partis ont inscrit la question du logement à leur programme, nous osons douter que les hommes politiques feront preuve du courage nécessaire pour mener cet objectif à bien.

Pourtant, cet immense défi ne pourra être relevé que si l’État et les communes collaborent car il s’agit d’un problème national.

Nous avons abordé à plusieurs reprises ces derniers temps l’introduction légale des recours collectifs et le dieselgate de VW. Et la question des recours collectifs était déjà au programme du gouvernement.

Naturellement, quelques revendications supplémentaires viendront s’ajouter, notamment de nature juridique, pour renforcer encore la protection des consommateurs via le « Code de la consommation ». D’autres requêtes concernent notamment l’amélioration de la loi sur les garanties, l’économie numérique, l’économie circulaire, l’initiative de l’ULC relative aux bons d’achat, etc.

Ces revendications, et certaines autres, ont pour seul et unique objectif de renforcer encore la protection du consommateur car celui-ci reste encore trop souvent oublié. L’ULC suivra de près les programmes des partis pour déterminer quelles exigences y sont intégrées et informera tous les consommateurs sur ce point après les vacances d’été.

D’ici-là, l’équipe de l’ULC souhaite à tous ses membres et lecteurs de bonnes vacances reposantes.

Nico Hoffmann

Président de l’ULC