Ces dernières semaines, on pouvait à nouveau s'étonner lorsque les banques présentaient leurs résultats records. Plus de 7,2 milliards euros de bénéfices nets, soit une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente. Alors qu'une partie des bénéfices revient aux actionnaires, l'État reçoit bien entendu également sa part. En soi, cette source de financement est en principe réjouissante, si ces résultats n'étaient pas assombris par une ombre au tableau, car les seuls à ne pas profiter de ces résultats records sont à nouveau les clients. Ceux-ci continuent de se faire arnaquer à outrance et ne reçoivent rien. D'une part, les banques corrigent les taux d'intérêt des prêts à la baisse, souvent avec beaucoup de retard, mais d'autre part, les frais bancaires augmentent régulièrement. Mais malheureusement, on entend peu ou pas de critiques sur cette politique commerciale.
Un autre exemple illustre également le fonctionnement des secteurs de la finance et de l'assurance. Ainsi, le secteur des assurances (ACA) a mis fin au soutien financier et à la coopération de la Sécurité routière à partir de 2026. Cette mesure est une déception sans mesure, non seulement parce que l'ACA est l'un des principaux sponsors de la Sécurité routière, mais aussi parce que c'est elle qui profite indirectement le plus de ce travail. Cela n'est en aucun cas compréhensible, car cette organisation effectue un travail d'éducation important et attire l'attention sur certains problèmes de sécurité routière. Ce travail éducatif extrêmement important et utile a permis d'éviter de nombreux accidents au cours des dernières années, ce qui a permis aux compagnies d'assurance d'économiser indirectement de l'argent.
Il est assez honteux que cette décision soit motivée, entre autres, par l'argument selon lequel l'organisation susmentionnée aurait achevé son travail. La bonne conclusion aurait plutôt été le contraire. Ou bien est-ce qu'en réalité, comme pour les banques, seul le profit joue le rôle principal dans le secteur des assurances ? Il reste à espérer que le ministère de la Mobilité aura une autre vision des choses et augmentera son soutien à ce travail éducatif important pour la sécurité routière.
Un autre sujet qui devrait intéresser non seulement les consommateurs, mais aussi l'ensemble du secteur Horesca. En tant que client, on veut normalement remercier le personnel d'un service aimable en lui laissant un pourboire approprié. Comme le client paie souvent avec une carte de crédit, le montant total est donc soumis à une taxe de 3%, y compris le pourboire. C'est pourquoi on ne peut que conseiller au client de payer, dans la mesure du possible, le pourboire en espèces.
Etant donné que le pouvoir d'achat des consommateurs a toujours joué un rôle important pour l'ULC afin de pouvoir mener une vie décente, l'adaptation de l'indice qui a enfin eu lieu le 1er mai est une nouvelle positive en cette période d'incertitude. Néanmoins, les premières hausses de prix ne se feront certainement pas attendre. L'autorité statistique (Statec) prévoit une faible inflation de 1,9% pour 2025 et 2026. C'est pourquoi la prochaine tranche d'indexation ne devrait intervenir qu'au troisième trimestre 2026.
Pour finir, quelques mots personnels :
En amont de notre assemblée générale du 11 juin, je tiens à remercier chaleureusement tous les lectrices et lecteurs pour les nombreux commentaires, suggestions et critiques formulés au cours de mes 16 années de présidence de l'ULC.
Lors de la prochaine assemblée générale, je ne présenterai pas de nouvelle candidature au poste de président. 16 ans à ce poste et 33 ans au total dans l'équipe dirigeante suffisent. Il s'agit maintenant de laisser la place à une équipe plus jeune. Je vois désormais davantage mon rôle dans une fonction d'accompagnement éventuelle en deuxième ou troisième ligne.
Je profite donc de cette occasion pour remercier avant tout le personnel, les membres du conseil d'administration et le comité exécutif de l'ULC pour leur collaboration correcte, collégiale et constructive.
Nico Hoffmann
Président de l'ULC
