On sait que les jeunes consommateurs entre 18 et 24 ans sont très attachés à leurs marques de produits préférées et sont, tout comme leurs aînés, très attentifs à la communication de ces marques.
Les arguments avancés sont un gage de qualité et un certain effet d’identification avec ces marques qui leur conviennent tout particulièrement, respectivement au travers desquelles ils croient pouvoir mieux se présenter eux-mêmes.
Malheureusement, de nombreux jeunes accordent moins d’importance à ce qu’on peut appeler les valeurs sociétales et environnementales liées aux marques. Qu’une marque respecte l’environnement ou qu’elle développe des mesures en faveur de la protection de l’emploi de ses salariés les intéresse donc moins. Aussi, les jeunes peuvent apparaître comme des consommateurs avertis et avides d’informations (courriers publicitaires, mailings électroniques, internet, facebook etc.).
Ceci est une bonne nouvelle pour les producteurs et les distributeurs qui ont compris depuis longtemps qu’ils ont un très grand intérêt à exploiter au maximum tous les moyens de communication à leur disposition. Mais tous ces efforts servent-ils vraiment les intérêts des jeunes consommateurs ? Des déficits existent. Les jeunes sont beaucoup moins intéressés à la protection de leurs droits en tant que consommateurs et leur savoir des notions élémentaires du droit de la consommation reste limité : qu’est-ce qu’une clause abusive, un délai de livraison engage-t-il le fournisseur, est-ce qu’un prix est révisable, qu’entend-t-on par publicité trompeuse, qu’est-ce qui constitue un acte de concurrence déloyale et comment peut-il être sanctionné, qu’est-ce qui doit légalement figurer dans un contrat de prêt, etc..
L’ULC a édité plusieurs brochures qui devraient plus particulièrement intéresser les jeunes consommateurs. D’abord une brochure sur les clauses abusives dans les contrats, chapitre très important du Code de la consommation. Le texte original remonte à la loi de 1983 sur la protection juridique des consommateurs. Le Luxembourg a été précurseur dans la communauté européenne. Ensuite, une brochure sur la consommation durable sous forme de bande dessinée qui introduira, dans la tradition des figurines « Konsi et Susu », disparues de la scène il y a de nombreuses années, deux familles-type de consommateurs : la famille « Toumalin » et la famille « Polutro ».
Ensuite, une brochure sur l’éducation financière des jeunes consommateurs. S’y ajoute notre brochure « Consommer jeune ! ». Le but est de faire comprendre aux jeunes consommateurs l’intérêt qu’ils ont de bien se renseigner sur leurs droits. Aussi, il faut leur donner des réponses à quelques questions essentielles : Comment s’assurer de ne pas dépenser plus d’argent que celui dont on dispose ? Comment reconnaître que le fait de dépenser de façon intelligente augmente finalement la valeur du revenu ? Comment gérer un crédit ? Comment économiser de l’argent et prévoir les dépenses imprévues ?
Ce sont ces questions qui devraient vraiment intéresser les jeunes consommateurs, parce qu’il y va de leur intérêt, de leur argent, de leur sécurité. Aux parents aussi, l’ULC lance l’appel d’appuyer les initiatives prises par elle. Encouragez vos enfants à s’intéresser aux questions de consommation parce que c’est dans leur intérêt. Ils devront être en mesure de réagir face à une publicité proliférante et à des textes législatifs de plus en plus nombreux et compliqués. Quand ils vont quitter le foyer familial, incitez-les à adhérer à l’ULC qui va les aider en cas de problème.
Guy Goedert
Directeur de l’ULC