Ces dernières semaines, on m’a souvent demandé quel sera l’avenir du « Konsumenteschutz », c’est-à-dire de l’ULC. Ma vision est d’améliorer encore davantage l’accompagnement et l’information des consommateurs. Toute l’équipe de l’ULC continuera à aborder de manière critique les défis et les missions de notre « société de consommation »
Notre ligne directrice : écouter, informer, sensibiliser, prévenir et protéger.
Des mots-clés ne suffisent pas. Les paroles doivent être suivies d’actions.
L’un de nos principaux objectifs est de permettre à nos membres d’aborder le commerce en ligne et les paiements numériques en toute sécurité grâce à des informations ciblées et des mesures de prévention.
Ces dangers concernent toutes les tranches d’âge. La jeune génération est certes à l’aise avec la technologie, mais « clique » parfois trop vite, ce qui peut entraîner une action non souhaitée. D’autres tranches d’âge, quant à elles, peinent à suivre l’évolution technologique. La numérisation est l’avenir, cela ne fait aucun doute. Mais la société doit disposer du temps nécessaire pour faire face à ces défis permanents.
L’ULC doit devenir plus visible et identifiable auprès de la population.
Les consommateurs doivent pouvoir nous contacter avant que ne survienne un conflit ou un litige.
« Prévenir et protéger » grâce aux conseils professionnels et compétents de nos collaborateurs – tel doit être notre objectif. Le « Konsumenteschutz » et la Direction de la protection des consommateurs poursuivent ensemble cet objectif. « La protection et les droits des consommateurs » sont au premier plan.
Les chiffres et statistiques de notre assemblée générale montrent que les domaines de l’immobilier et du logement continuent de représenter une part essentielle de notre travail quotidien. La continuité dans l’accompagnement de nos membres est assurée. Il est toutefois parfois difficile d’aider le consommateur à faire valoir ses droits. Un exemple en est l’affaire du Dieselgate de VW.
Depuis le 14 août 2020, le projet de loi sur l’introduction des actions collectives au Luxembourg suit un parcours difficile et semé d’embûches – cela fait donc presque cinq ans. On peut espérer que le recours collectif soit enfin encadré par une loi d’ici la fin de l’année. Une victoire partielle a néanmoins été obtenue : Dans une plainte individuelle, un plaignant a obtenu gain de cause et une indemnisation de la part du tribunal (voir page 10).
Le travail de l’ULC pour ses membres continuera à évoluer à l’avenir. En cas de conflit, il devient de plus en plus difficile d’identifier la partie adverse (vendeur, commerçant) en tant que personne. Contrairement aux entreprises établies au Luxembourg, les multinationales (surtout dans le commerce en ligne) n’ont pas de représentation locale. Les échanges se font uniquement par ordinateur, courriel ou centre d’appel – un univers dans lequel beaucoup d’entre nous se sentent « perdus ».
Nous conseillons aux consommateurs de s’informer et de se faire conseiller avant tout achat ou contrat en ligne.
« Un danger identifié est un danger écarté » ne fonctionne malheureusement pas toujours, mais « un consommateur averti agit plus intelligemment ».
Dans cet esprit, je souhaite à tous les membres et lecteurs un bel été, reposant et agréable.
Paul Gries
Président de l’ULC