Un terme qui décrit bien l'année qui s'achève, car pour les consommateurs, elle n'a certainement pas été un « grand cru », mais plutôt une année médiocre. En ce qui concerne le maintien du pouvoir d'achat, le consommateur n'a bénéficié que de quatre tranches d'indexation dans le barème fiscal adapté à l'inflation. C'est malheureusement tout ce que l'on a pu faire pour le consommateur. Une nouvelle adaptation du barème fiscal de 2,5 tranches d'indexation à l'inflation est prévue pour l'année prochaine. Bien qu'il soit prévisible qu'il y aura probablement un besoin de rattrapage supplémentaire de 2,5 tranches d'ici la fin de l'année prochaine.
Le plafonnement des prix de l'énergie nous préoccupe également. À partir du 1er janvier 2025, le plafonnement des coûts pour le gaz et l'électricité sera fortement réduit, voire totalement supprimé. Pour le gaz, le plafond sera totalement supprimé. Un ménage moyen de quatre personnes devra donc payer en moyenne 640 euros supplémentaires. Pour l'électricité, le plafonnement n'est réduit « que » de moitié, ce qui représente malgré tout une augmentation annuelle des coûts de 1.070 euros. Le maintien du plafond énergétique actuel aurait aidé de nombreux ménages, surtout ceux à revenus modestes et moyens, à s'en sortir un peu mieux. En effet, les prix de l'énergie représentent une part importante des dépenses des ménages. Mais il semble que la réglementation européenne ne le permette pas.
En outre, on peut se demander si l'on ne pourrait pas même faire une pause d'un an dans l'augmentation de la taxe CO2 . Cette taxe concerne elle aussi principalement les consommateurs à petit et moyen budget. Car ne sont-ce pas ces ménages qui manquent de moyens pour investir dans les énergies renouvelables ? Malgré toutes les subventions et les augmentations de plusieurs d'entre elles, comme l'allocation de vie chère, la prime énergie... de nombreux ménages ne peuvent pas se permettre de telles dépenses.
Même si l'ULC salue plusieurs mesures du budget national 2025 et que le consommateur obtient un meilleur revenu net, il reste encore beaucoup à faire. L'adaptation du barème fiscal pour les familles monoparentales, qui aurait dû être effectuée depuis longtemps, est en tout cas une bonne chose.
Il ne faut pas oublier de mentionner l'adaptation des pensions et du salaire minimum à l'évolution générale des salaires. Le salaire minimum non qualifié ne sera plus soumis à l'impôt à partir de l'année prochaine.
Alors que certains projets de loi sont encore en attente, certains problèmes n'ont pas encore été abordés. Ainsi, certaines lois et réglementations existantes, des directives européennes dans le sens d'une protection accrue des consommateurs devraient être révisées ou de nouveaux projets de loi devraient être élaborés.
En premier lieu, il convient de mentionner la mise en œuvre de la directive européenne sur les recours collectifs, dans laquelle le gouvernement luxembourgeois se rend coupable depuis un certain temps déjà. L'ULC attend toujours l'avis du Conseil d'État qui, comme toujours, prend son temps pour se prononcer. Pour nous et pour les consommateurs, il s'agirait d'une loi extrêmement importante, même si l'une ou l'autre revendication importante de l'ULC n'a pas été prise en compte dans le projet de loi.
La lenteur des rouages juridiques est illustrée par le fameux scandale du « Dieselgate » de VW, qui n'a pas encore donné lieu à un premier jugement six ans après les faits.
Parmi les autres revendications de l'ULC, dans lesquelles le secteur bancaire n'est pas oublié, on peut citer l'adaptation des frais d'hypothèque et du taux super-réduit de la TVA, la réforme fiscale, le droit à la réparation, la crise du logement, la situation dans les maisons de retraite...
En revanche, il faut se réjouir que les choses bougent à nouveau dans le dossier concernant la réglementation volontaire de la durée de validité des chèques-cadeaux et des bons d'achat.
Au terme d'une année à nouveau très chargée, toute l'équipe de l'ULC et le comité exécutif souhaitent à tous les membres et consommateurs, malgré cette période difficile, de joyeuses et agréables fêtes de fin d'année ainsi qu'une année 2025 pleine de succès et surtout de santé. Pour cette nouvelle année, l'ULC continuera à tout mettre en œuvre pour que les besoins des consommateurs soient toujours au centre de ses préoccupations.
Nico Hoffmann
Président de l’ULC